RPG +16 ans |
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| 10 Août 2012: L'espoir, la lumière et les ténèbres. (Libre) | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: 10 Août 2012: L'espoir, la lumière et les ténèbres. (Libre) Ven 10 Aoû - 19:54 | |
| «Le plus grand fléau de l’humanité n’est pas tant en soit l’accroissance d’une criminalité grandissante, ni d’une quelconque réduction de la croissance intellectuel, mais bien la disparité du niveau de réflexion entre les divers individus du genre humain. »- Carl Roy La lueur du mal, cette ombre malfaisante qui grandissait en lui, cette ombre qui était bien plus qu’un simple esprit malfaisant. Non, il n’y avait là rien de surnaturel, pas plus que les étincelles qui émanaient d’un bâton électrique, lorsque celui-ci était adroitement frotté contre les parois de métal de sa cellule de confinement. Qu’était-ce le mal? Était-ce une énergie destructrice affilié à la folie, anomalie d’une quelconque génétique qui se déclenchait lors d’un évènement perturbant? Où peut-être était-ce un hasard découlant des choix d’autrui, la malchance du mauvais endroit au mauvais moment? Aurait-il tué dès le départ si Harvey Dent ne l’avait pas injustement envoyé à Blackgate? 13 ans s’étaient écoulés depuis son premier séjour à Blackgate et pourtant il ne l’avait pas oublié… Des malfrats en tout genre, des criminels sans scrupules frappant les rues de Gotham dans le seul et unique but de s’enrichir, du moins à cette époque, le « culte » du chaos n’avait pas été instauré par le Joker. Celui-ci, bigre fou d’un roi invisible, se sustentait de plonger Gotham dans les chemins les plus obscures. Ce clown maléfique, à l’illogisme flagrant, avait défrayé les journaux télévisés à la même époque où l’Ombre Blanche avait sombré dans la folie. Il s’agissait là d’une coïncidence qui ne cesserait jamais de hanter l’homme de 46 ans. Au même moment où il assimilait inconsciemment sa propre folie, un Pierrot non muet, et sans doute plus sociable, faisait son apparition dans les rues de Gotham. L’homme d’âge mûr se releva dans sa cellule, il observa les parois infranchissable de son « enclos » en s’édifiant d’avoir resté 13 ans en travers les murs de l’asile d’Arkham. Pas une seule fois il n’avait tenté de s’évader, malgré les nombreuses perturbations qui avaient eu lieu ces dernières années. Lorsqu’une émeute éclatait, il s’assoyait calmement dans sa cellule et il lisait les actualités judiciaires et politiques de la citée du chevalier noir. Par ailleurs, il aimait particulièrement collectionner les articles rédigés à propos du nombre incalculable de coup pendable du Joker. Ce sinistre dément, plus grand Némésis, sans doute, de l’homme chauve-souris, arrivait toujours à s’évader de l’asile d’Arkham, peu importait les mesures de sécurités qui y étaient prises. Le visage de John White se crispa soudainement, un accès de colère envahissait son être avec une profonde répulsion envers l’incompétence ahurissante du pittoresque chevalier. De son point de vue, indiscutable et sans ouverture, il considérait qu’un criminel aussi dangereux que le Joker devait être tué, il considérait d’ailleurs qu’il aurait dû lui-même être tué. Il croyait avec la plus grande sincérité que l’essence du mal avait théoriquement ses propres limites, lorsqu’un psychiatre lui fît remarquer que la violence n’engendrait que la violence, il lui répliqua sèchement que si tous les êtres fondamentalement violents étaient éliminés, la violence s’éteindrait d’elle-même. La prochaine réplique du psychologue, qu’il avait entendu la veille, le rendait profondément perplexe et l’empêchait de dormir, à un moment où il aurait bien aimé faire une longue et paisible sieste. « Mais monsieur White, disait le psychiatre d’un ton confiant, la violence engendrera toujours la violence. Si le Joker est tué, Harley tentera de le venger, un autre génie du mal ressortira de l’ombre, cette fois peut-être encore plus chaotique et cette roue ne cessera jamais de s’alimenter d’elle-même. En admettant quand bien même qu’une personne réussie à éliminer le « mal » qui est engendré dans notre belle Gotham, cette même personne devra elle-même admettre ses propres impulsions violentes… Et si une personne l’élimine à son tour, elle alimentera encore et encore cette même roue. » John avait alors ouvert la bouche afin de répliquer quelque chose, puis il s’était ravisé. Le docteur avait indubitablement raison sur les débouchés de cette incohérente philosophie. Le chaos engendrait le chaos, la vengeance engendrait la vengeance et le mal dans toutes ses formes engendrait le mal. Le vieil homme frappa alors dans le mur qui se trouvait en face de lui, son poing s’abattit violement contre la plaque de métal et il en ressenti une profonde douleur, rageant contre ses propres impulsions, il frappa de nouveau la plaque de métal jusqu’à ce que la douleur de l’ensemble de ses jointures n’en deviennent que des plus insupportable. Cette rhétorique physique contre un mur beaucoup plus résistant qu’il ne l’était lui fît alors comprendre le maillon manquant de la chaîne qu’il avait mentalement élaboré. La solution était à présent à porter de main, il était lui-même le pion manquant de l’échiquier. Si il éliminait lui-même l’essence du mal, si il assassinait les tueurs chaotiques et s’enlevait la vie après avoir réalisé son œuvre, il aurait ultimement trouvé la solution tant recherché à ce problème philosophique. Bien-sûr, la chose était beaucoup plus difficile à faire qu’à dire, surtout venant de la part d’un être de sa stature; pas particulièrement brillant, aucun talent particuliers lors des combats, un tireur inexpérimenté et il n’avait aucune ressource monétaire pouvant être utilisé à cette fin. Le visage de l’Ombre Blanche laissa alors transparaître un léger sourire! Dans un élan de génie il tenta de se rappeler le nom du livre qu’il avait lu récemment. « L’art… » Murmura-t-il en essayant de se rappeler du titre. « Ah oui! L’art de la guerre! » L’incompréhensible jargon d’un génie militaire, peut-être le livre avait-il été écrit par Bane ou Ras-al Machin, ce même livre traitait de l’art de gagner les batailles en évitant justement de se salir les mains. Comme il aurait aimé en ce moment être plus intelligent, comment pouvait-il donc gagner une bataille sans devoir se battre? Si il ne se battait pas il ne pouvait pas participer à une bataille… et si quelqu’un participait à sa place à une bataille, ce n’est pas lui qui gagnerait mais bien l’autre personne, à moins bien-sûr que ... « Oh! » s’écria-t-il stupéfait dans un cri de joie! « Ah moins que les deux êtres ne soient mes ennemis et qu’ils se combattent l’un l’autre! » Alors, il aurait tout le loisir de les achever à la fin du combat… « Mais Diantre! » s’écria-t-il! Si il devait achever ses deux adversaires à la fin du combat, il participerait inévitablement à la bataille contredisant ainsi même ce principe de Ras-Bane-Tzu. C’est ainsi que la solution finale lui vînt en tête, il devait trouver un allier fidèle qui éliminerait les deux adversaires à la fin du combat, croyant ainsi être son allié, si il l’éliminait par la suite d’une manière sournoise, il ne participerait donc pas à aucune bataille! Il fût alors prit de doute, tout ceci lui semblait bien complexe! Son cerveau ne connaissait rien en tactique militaire, pas plus d’ailleurs qu’en traque de supra-criminels et encore bien moins en manipulation de héros condescendants! Son visage ridé se plissa ardemment devant ces dernières réflexions. Il avait un plan, plus ou moins précis, une stratégie à long terme reposant sur une fantasmagorique trainé de meurtre dans l’espoir d’exterminer le mal qui rongeait Gotham et d’un même temps lui rendre une certaine rédemption de l’âme, mais il se voyait malencontreusement dans l’impossibilité d’une application farfelu à ce même fantasme. Si seulement il était plus fort, plus intelligent et avait accès à des ressources semblable à celle des super-criminels, il aurait une chance de triompher, mais il était à présent impuissant et par ailleurs, il était enfermé dans une sombre cellule de l’asile d’Arkham. Le soleil se leva finalement sur la ville de Gotham alors que l’ombre blanche n’avait pas encore dormis. Dans le milieu de sa cellule, il effectuait des exercices de redressement assis, des push-up et pratiquait ses mouvements de combat afin que son corps n’en soit que plus résistant. John White pensait activement à un plan d’évasion, malheureusement pour lui, tous les scénarios qu’il envisageait se terminaient soit par une mort soit par une nouvelle capture. Une déprimante alternative s’offrait alors à lui, peut-être pouvait-il feinter une tentative de suicide, il serait alors amené à l’infirmerie… Mais encore une fois, les mesures de sécurité ne lui permettraient aucunement de s’évader sans l’aide d’une âme charitable. Soudainement, alors qu’il sombrait dans le marécage de ses penser, trois gardiens de sécurité arrivèrent dans la pièce avec une civière spécialement conçu pour le transport des pensionnaires. « C’est l’heure de ta visite chez le docteur, John »-lui indiqua le chef de la sécurité chargé de ce bloc-ci de l’asile d’Arkham. « Tu connais les procédures, hein? Ça fait 16 ans que tu es ici! Si tu ne fais pas le con, tous ira bien! » Il fût alors ligoté rapidement à sa civière, les bras et les jambes attachés, hors de portée de pouvoir être utiliser. Quelques minutes plus tard, les gardiens trainaient sa civière avec une lassitude particulièrement débordante. Le visage calme, le regard froid, il était prêt à subir de nouveau l’affreuse routine d’un prisonnier d’Arkham.
Dernière édition par John White le Dim 12 Aoû - 11:44, édité 2 fois (Raison : Modification de la duré de prison.) |
| | | Tim Drake
| Sujet: Re: 10 Août 2012: L'espoir, la lumière et les ténèbres. (Libre) Sam 11 Aoû - 17:39 | |
| Des dossiers plein le bureau, je les inspectais, les sourcils froncés. Mes mains se crispèrent sur le bois alors qu'un soupire las s'échappa de ma bouche. Des tonnes d'enquêtes de partout, si bien que je ne savais plus où donner de la tête. Et pourtant, il s'agissait d'affaires tout à fait banales, sans criminels qu'on pourrait qualifier de « super vilains ». De simples brigands. Mordillant mes lèvres, j'essayais de calmer un peu ma contrariété. Pourtant c'était du ressort de la police, pas du mien. J'étais un justicier ! Red Robin ! Et non plus l'acolyte de Batman. Cependant, depuis que j'avais décidé d'agir seul, je me rendais compte que j'héritais des simples affaires. Oh ce n'était pas que j'avais le goût du risque, mais du coup je me sentais encore plus inutile que lorsque j'étais Robin. Et je ne supportais pas cela. Bon ! Ce n'était pas ses quelques dossiers qui allaient me faire déprimer. Depuis tout petit, je voulais devenir le meilleur des détectives. Ce que j'avais commencé en découvrant à l'âge de 9 ans l'identité de Batman et du premier Robin, à savoir Dick Grayson. Ensuite à l'aide de Bruce, j'avais bouclé plusieurs enquêtes pour le compte de la police. Et enfin, après avoir suivi un entrainement long et difficile, j'avais enfin pu endosser le costume de Robin, et me battre au côté de Batman, contre ces criminels qui terrorisaient Gotham.
Tout cela, c'était la bonne époque. Depuis, tout avait changé. Depuis quand exactement ? L'arrivé de Damian ? Je secouais la tête, il fallait que j'arrête de mettre tous mes problèmes sur le dos du fils de Bruce. Il était certes un élément déclencheur de mon départ, mais en restant honnête avec moi même, je savais que ma décision remontait de quelques temps avant que Damian prenne ma place. Le désire de prendre mon indépendance, de ne pas vivre dans l'ombre de Batman. Mais peut-être que les choses auraient été différentes si j'avais discuté avec Bruce justement. Je ne serais certainement pas partit du Manoir Wayne. Frustré, je ne remarquais que trop tard, ma main qui avait froissé et mit en boule un des dossiers. Et mince ! Poussant un énième soupire, je lissais la pauvre sous chemise maltraitée sur la table, toujours plongé dans mes pensées. Le mal qui nous ronge lorsqu'on perd sa famille, je l'ai connu, et cela par deux fois. Je ne savais même pas si j'avais encore le titre de « fils adoptif de Bruce Wayne ». Sur les papiers oui, bien évidemment, mais dans la réalité. Quelle était notre relation aujourd'hui ? Le problème ne venait pas de Bruce, mais de moi même. Autant être franc, je le fuyais comme la peste, ne souhaitant partager de dialogue, ni expliquer ce que je ressens et encore moins les raisons de mon départ. J'étais Tim Drake ! J'ai toujours garder mon calme, peu importe la situation. Même à la mort de mes parents, je suis resté fidèle à moi même, j'ai gardé mon sang froid. Je ne pouvais pas me permettre de craquer. Me laisser envahir par ma colère, ma rancœur et ma haine ? Et qu'est-ce que j'allais devenir après ? Quelqu'un comme Red Hood ? Certainement pas. Je continuerais de garder la tête sur les épaules, et surtout, oui surtout, je devais montrer ma valeur, à Batman. Lui montrer que même sans lui, je fais du bon travail !! Et pour cela, mon petit Timmy, tu dois éplucher ses dossiers avec un peu plus d'attention. Bon, au travail ! Des braquages réguliers dans plusieurs bijouteries. Hmmm, non, suivant. Après avoir prit des enfants en otage, un criminel est actuellement en fuite. Gordon est sur l'affaire, s'il a besoin d'aide, il ira voir Batman. Suivant …
Après avoir passé plus d'une demi heure à trier des dossiers d'enquêtes, je tombais sur une qui n'était pas résolue. L'affaire me laissa un drôle d'effet, le coeur serré, je ressentis une boule dans la gorge. Cette histoire était horrible. Pour moi, la famille était sacrée, alors j'avais du mal à comprendre pourquoi un père tuerait toute sa famille à l'aide d'une bombe le jour de nöel. Le pauvre homme clamait son innocence. Mais d'un autre côté, toutes les preuves étaient contre lui. Où était le vrai du faux ? Je me devais de prendre cette enquête en mains. Cherchant des informations sur ce Thomas Wilkes, présumé assassin, je restais sceptique. Quelque chose clochait. Simple caissier, il n'avait aucun casier judiciaire. Après avoir interrogé les voisins, j'appris qu'en plus de cela, il était quelqu'un de calme, agréable avec sa femme et ses enfants. Il avait de bons contacts avec sa famille et faisait souvent des repas avec ses frères et soeurs. Un homme heureux et comblé. Pourquoi irait-il donc tuer sa famille ? Cette affaire n'avait pas de sens. Pourtant je ne pouvais pas nier le fait qu'il s'en était sortit indemne, ce qui n'était pas logique vu l'explosion et ce qui reste de la maison. Wilkes avait quelques blessures mais rien de grave, comme s'il avait pu fuir juste avant l'explosion qui lui aurait été fatale. Retournant dans ma nouvelle planque, j'approfondis mes recherches. Il y avait eu un cas similaire dans les temps. John White, bien que l'affaire semblait plus compliquée. Il avait été accusé d'avoir tué trois de ses collègues et enfermé en prison par Harvey Dent. Seulement il s'avère qu'il était non coupable. La prison qui a détruit la vie d'un homme, qui en est resté profondément marqué, au point de se laisser aller dans la douce folie qu'est la vengeance. Il avait tué les responsables d'une manière affreuse, la vidéo ayant circuler vers les familles. Ce que je ne compris pas en revanche, c'est son dernier crime. Il avait tué toute une famille, avec une bombe. Voilà le cas similaire. Qu'est-ce qui lui avait prit par la tête ? Je ne peux malheureusement pas comprendre une personne que je ne connaissais pas. Est-ce que John White et Thomas Wilkes avaient un lien ? D'après mes recherches, non. Pourquoi avait-il donc suivit le même chemin dans ce cas là ? John White était maintenant enfermé dans l'Asile d'Arkham et ne pouvait en aucun cas communiquer avec le monde extérieur. Et si en dépit des systèmes de sécurité, il avait pu contacter Thomas Wilkes ? Mais pourquoi ? …. Dans tous les cas, John White était ma seule piste. Il fallait que je l'interroge.
Mais pénétrer dans l'Asile n'était pas des plus faciles. A moins d'être un criminel et d'aller faire un petit séjour qui au final serait éternel. Bon je n'avais plus qu'à tuer Damian et j'aurais ma place ! … Trêve de plaisanterie, il me fallait un véritable plan. Bien sur ! Gordon !!! Laissant tout mon travail en vrac sur le bureau, je me précipitais hors de ma planque pour courir, voler, sauter, danser …. non pas danser !! Bref pour aller jusqu'au commissariat de Gotham. Après avoir marchandé un bon quart d'heure, je réussis à obtenir ce que je souhaitais ! Heureusement que je suis coriace, et que je n'abandonne pas ! Je me découvrais un petit talent d'harceleur. Gordon me donna une « autorisation non officielle » pour aller dans l'asile. Il n'avait pas bien eu le choix de toute façon, un petit coup de main, parce qu'il me devait un service pour un criminel que j'avais attrapé pour lui alors que j'étais sur d'autres affaires. Alors tu vois Bruce, moi aussi je me débrouille. Évidemment, le commissaire avait essayé de me dissuader. L'asile d'Arkham était un endroit dangereux, surtout pour un justicier. Il avait peur que si ma présence était remarqué, il y ait des émeutes et que je n'en sorte pas indemne. Le rassurer n'était pas facile, parce que je savais qu'il avait raison. C'était un peu du suicide d'aller là bas. Mais avec toute la sécurité renforcé, tout se passerait bien non ? Batman aurait certainement été contre cette initiative … ce qui du coup me poussait à le faire !!
C'est pourtant d'un pas assuré que je pénétrais dans l'asile … entouré de garde, armé et méfiant. Effectivement, nous n'allons pas sautiller avec insouciance dans les couloirs. Bien sur, je portais le costume de Red Robin, pour ne pas dévoiler mon identité. J'espérais vraiment que ma venue allait passer inaperçu et que j'allais pouvoir filer aussi vite que j'étais venu. Mais pour cela, il me fallait les réponses que j'étais venu chercher pour résoudre cette enquête. Je pris place dans un bureau. Apparemment c'était celui d'un psychiatre qui travaillait ici, celui de John White visiblement. Il pensait qu'il aurait rendez vous avec le docteur, mais c'est un justicier qu'il allait trouver. Malgré moi, j'avais hâte de voir la tête qu'il allait faire. Enfin, me connaissait-il seulement ? Un petit Robin parmi tant d'autres. Et bien oui, il y a en eu 5 en tout, il faut suivre pour comprendre ! Bon au moins, il ne peut pas me confondre avec notre petite Robin Stephanie Brown qui porte maintenant le costume de Spoiler ah ah ! Enfin je n'espère pas parce que là je serais vexé. Je n'avais pas pu avoir la totalité du dossier entre les mains. Confidentiel, même pour un justicier. Cependant, j'avais tout de même été informé d'une histoire de schizophrénie. Bon et bien advienne que pourra. Me donnant un air décontracté, je me balançais sur ma chaise avant de mettre les pieds sur le bureau. Voilà, cette attitude ne montrait aucun stress non ? … Peut-être un peu trop désinvolte. Je grimaçais avant de remettre mes jambes en face de la chaise. Je n'étais pas à l'aise du tout, pourtant il fallait que je ne montre aucune faiblesse, sinon j'étais cuit. Mais c'est à ce moment là que la porte s'ouvrit et que John White entra, avec les gardes. Aïe, je n'étais pas encore préparé. Aller Tim, soit fort ! Me reprenant directement, habitué à garder mon sang froid, je ne pouvais pas m'empêcher de laisser échapper une petite vanne, pour me détendre.
« Vous avez remarqué le changement Monsieur White ? Je suis allé chez le coiffeur ! »
Évidemment, ce n'était qu'une petite blague, car nous avons tous les deux consciences que je ne suis pas son psychiatre. Ce genre d'ânerie, ça passe ou ça casse, mais sa réaction, ce n'était pas mon problème (enfin peut-être un peu quand même). En tout cas moi, ça m'avait calmé et donné confiance, si bien que j'esquissais un petit sourire. Dévisageant l'homme d'âge mur qui venait d'apparaitre, j'haussais les sourcils. Contrairement aux autres criminels que j'avais pu croiser au cours de mon aventure en tant que Robin, White n'avait pas l'allure d'un psychopathe. Mais je savais aussi qu'il ne fallait pas se fier aux apparences. Jetant un dossier sur la table, je le laissais l'examiner à sa guise, souhaitant entrer directement dans le vif du sujet.
« Nouvelle affaire à Gotham. Thomas Wilkes, homme ordinaire, avec une vie des plus banale, accusé d'avoir tué toute sa famille en faisant exploser sa maison avec une bombe. Vous savez qui je suis Monsieur White ? Red Robin, je fais parti des justiciers de Gotham. Je suppose que vous serez d'accord avec moi que cette affaire a des similitudes avec une autre que nous connaissons tous les deux. Je ne vais pas passer par quatre chemins. Quels sont vos liens avec Thomas Wilkes ? Etes vous entrer en contact avec lui, malgré les système de sécurité de l'asile ? »
Je pensais bien qu'il n'allait pas me répondre positivement et tout m'avouer s'il était coupable de quelque chose. Mais au moins, il savait les raisons de ma présence ici, et nous allions pouvoir en terminer rapidement. Je préférerais ne pas m'attarder ici. Croisant les bras, j'attendis patiemment sa réponse, avec un regard indéchiffrable derrière mon masque. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 10 Août 2012: L'espoir, la lumière et les ténèbres. (Libre) Dim 12 Aoû - 1:44 | |
| «Le mal, dans sa définition la plus simple, est le viol immédiat de la liberté d’autrui par l’agression (physique ou psychologique) dans le seul et unique but de satisfaire égoïstement une envie, un besoin ou une impulsion malsaine. » D’un regard vif, il observa les gardiens observer chacun de ses mouvements. Chaque mouvement de la tête était minutieusement observé, le moindre geste qui ne plaisait pas à l’un des gardiens était inexorablement réprimandé d’un coup habile de bâton électrique. Le regard furtif, John White observa lui aussi les gardiens. Il remarqua rapidement une carte magnétique qui pendait au coup de l’un deux, un visage qu’il ne reconnaissait étrangement pas. Peut-être était-il le nouveau chef de sécurité du bloc dans lequel il se trouvait? Celui-ci ne semblait guère avoir déjà appris qu’exposer une carte magnétique à la vue des prisonniers était une aventure particulièrement risquée dans une institution spécialement conçu pour des criminels souffrant de démence. Le nouveau gardien arborait un visage froid et dur, il y avait dans ses yeux une lueur de haine palpable à l’égard des prisonniers d’Arkham, du moins, envers-lui, la chose semblait belle et bien évidente. Lui-même remarqua alors que les autres gardiens semblaient avoir une attitude complètement détachée vis-à-vis de ce nouveau venu, alors qu’habituellement ils entamaient une conversation sur les actualités avec John, cette fois-ci, ce fût un silence des plus effroyables. Par ailleurs, l’Ombre Blanche détestait passionnément la lourdeur du silence. Il n’y avait rien de plus détestable à ses yeux que l’absence d’une conversation lorsqu’il y avait des individus à proximité de lui. Arrivant au premier contrôle de sécurité, les gardiens reculèrent la civière du prisonnier, et le nouveau gardien utilisa sa carte magnétique afin d’en valider l’identification. Ce processus, qu’il avait assurément observé à chaque jour depuis 13 ans, était d’une infaillibilité sans faille, du moins pour un être tel que White. Peut-être que si il avait possédé la force de Killer Croc, il aurait été à même de défaire aisément l’une de ses portes. Quand bien même un être réussissait-il à récupérer une carte magnétique, il se retrouverait à devoir obtenir l’autorisation d’un autre « gardien responsable » possédant une carte semblable ouvrant les portes d’un différend secteur. En cas d’urgence, néanmoins, la chose devenait légèrement plus compliquée, mais il ne doutait pas qu’il y avait un nombre incalculable de procédure visant à assurer la sécurité et à arrêter toutes tentatives d’émeutes. Les interactions avec les autres prisonniers étaient d’ailleurs excessivement rare, à moins bien-sûr qu’un prisonnier ne posséda une certaine richesse, où un service qu’il pouvait prodiguer. Ce n’était malheureusement pas le cas de John White et quand bien même il avait eu un talent spécifique à proposer, il ne l’aurait pas fait. L’aversion qu’il éprouvait envers lui-même, ainsi que les autres criminels atteignaient un paroxysme plus qu’exubérant. Il était pertinemment conscient qu’une attitude aussi hostile envers ses codétenus était visiblement un problème dans son désir, plutôt oisif, de liberté. Le prisonnier réfléchissait donc du mieux qu’il pouvait. Comment pouvait-il se libérer d’un système aussi complexe que la sécurité de cette, humainement décadente, institution. Le visage empourpré, il observa autour de lui, nombreux étaient les gardiens qui passaient devant lui. Le nombre de gardien était lui aussi un obstacle particulièrement dissuasif face à une tentative d’évasion. Il n’était pas un maître des arts martiaux, bien-sûr, il savait se défendre, après tout il avait été l’Ombre Blanche. Ses méthodes particulièrement vicieuses lui avaient permis de capturer dans sa folie trois policiers, alors qu’ils avaient encore sur eux leurs armes de service. Mais il savait néanmoins que si il devait un jour affronter un être comme Batman au corps à corps, il perdrait en quelques secondes à peine. Il s’entrainait bien évidemment chaque jour, après tout, lire des livres et s’entrainer était la seule chose de plus ou moins productives qu’il pouvait accomplir dans ce sinistre lieu. Malheureusement, cela ne faisait pas de lui quelqu’un de terrifiant, ni de particulièrement puissant comparé aux justicier qui sillonnaient les rues de Gotham. L’Ombre Blanche plissa les yeux à chaque fois qu’il admettait ses propres faiblesses, son orgueil était excessivement blessé, il se sentait particulièrement diminué et profondément peiné de constater qu’il avait une si faible chance de survie face à des êtres beaucoup plus puissant et intelligent que lui. Malgré tout, il était un être courageux, du moins, il croyait l’être. Le temps saurait le dire, et dans le cas contraire, réussissant à récupérer sa liberté, il se suiciderait le plus simplement du monde. Après tout, il ne méritait pas de vivre, encore moins dans un asile de dégénéré où il n’était d’aucune utilité! Pourquoi diantre les justiciers ne comprenaient-ils pas la nécessité d’éliminer à la source les têtes dirigeantes du chaos qui envenimait Gotham? Était-ce absolument maléfique d’éliminer un être comme le Joker qui tuerait de nouveau des innocents? Était-ce utile de le garder, lui-même, en vie? Pourquoi ne l’avaient-ils pas tué? Pourquoi la bombe ne l’avait-elle pas achevé? Pourquoi en premier lieu avait-il kidnappé une famille, il ne s’en rappelait pas, du moins pas entièrement. L’Ombre Blanche se remémorait souvent les scènes qui l’avait hantées dans sa folie, le dédoublement d’une personnalité troublée, l’entremêlement de sa personnalité à celle de Jonas Ficher lui avait procuré de nombreux remords quant à ses actions. Cette personnalité qu’il avait dès à présent assimilé à la sienne ne cessait jamais de lui torturer l’esprit. Il y avait en lui une profonde tristesse, celle d’avoir tué des innocents. Il avait compris la puissance de ce sentiment de culpabilité dès les premiers jours de son « traitement ». Il avait d’abord tenté de provoquer les gardiens afin qu’ils mettent fin à ses jours. Les provocations ne lui avaient procuré qu’une décharge excessive de coup de bâton électrifié, sans pour autant l’achever comme il l’aurait tant souhaité. Au bout d’un moment, John White avait accepté sa situation, il était un monstre. Il était un ignoble monstre qu’il devait contrôler, un monstre qu’il devait réfréner et diriger envers ceux qui étaient, tout comme lui, un monstre. L’homme d’âge mûr se remémorait avec une certaine acuité l’habit qui était le sien lorsqu’il agissait en tant que l’Ombre Blanche. Un habit qui était particulièrement élégant, d’une blancheur immaculé, rayée de quelques bande noir, ici et là. Le chapeau et la canne blanche qu’il arborait était sans nul doute, les deux pièces fétiches de ses habits. Bien que d’apparence ordinaire, il lui était à l’occasion arrivé de porter un veston par balle, bien-sûr à cette époque, les vestons en kevlar n’étaient pas particulièrement discret, mais ils pouvaient aisément vous sauvez la vie! Un point qui était, après tout, d’une importance capital lorsque venait le temps d’affronter plus puissant que soit. En 13 ans d’incarcération, il avait eu le temps de penser activement au jour où il sortirait de cet endroit, il savait exactement ce qu’il ferait et dans quel ordre il exécuterait ses activités. Tout d’abord, il partirait en quête d’une arme à feu, ensuite il pourchasserait quelques petits criminels de bas-étage, et il exécuterait les tueurs en signant chacun de ses forfaits à sa façon, il récupèrerait se qu’il pourrait de leur cadavres et il s’en servirait afin d’acquérir une réputation lui permettant de provoquer les « super-criminels » à le pourchasser. S’ensuivrait alors une lutte pour la survie, il les tuerait où ils le tueraient. Dans les deux cas, la perte de sa vie serait assurément la plus grande des délivrances. L’homme ferma les yeux un moment, peut-être que Dieu entendrait ses prières, peut-être que le divin seigneur lui montrerait la voie à suivre afin d’atteindre la rédemption de son âme. Que pouvait-il espérer de plus? Cette vie lui avait apportée la démence, peut-être que la mort lui apporterait une chance de se racheter? Des questions plus ou moins philosophique qu’un homme se posait une fois dans son existence. Peut-être avait-il d’ailleurs trop de temps dans sa cellule pour penser à tout cela, ou peut-être tentait-il de s’évader de la triste réalité dans laquelle il était physiquement et moralement prisonnier. Lorsque John White ouvrit les yeux, il constata que le cortège dont il faisait partie arriva au bureau du docteur qui lui était assigné. Cette rencontre lui ferait sans doute le plus grand bien, le patient trouvait un certains réconfort à discuter quotidiennement avec un spécialiste, celui-ci lui avait appris, au mieux de ses capacités, à contrôler les impulsions violentes qu’il pouvait avoir et à respirer profondément lorsqu’il était surchargé d’émotion. Chaque rencontre étant un pas de plus vers l’acceptation de sa personne, il était pratiquement dépendant de ce docteur, c’était après tout le seul véritable contact quotidien qu’il avait du Lundi au Vendredi. Le visage de John White s’assombrit aussitôt lorsqu’il fût transporté dans la pièce, devant lui se dressait un homme, plus petit que la moyenne, costumé en une variation plus sombre du fidèle compagnon de Batman : Robin, ou du moins l’un d’entre eux. D’ailleurs! Combien de Robin, Batman avait-il eu? Tout cela le dépassait et il savait pertinemment en ce moment même que son esprit s’égarait et qu’il ne se posait pas du tout les bonnes questions. Les gardiens le détachèrent en lui ordonnant de se tenir tranquille. Il jeta un coup d’œil dernière son épaule afin d’observer deux des quatre gardes sortirent de la pièce. Si il n’eût été, ironiquement, qu’un homme masqué était dans la pièce, il aurait sans doute tenté de s’évader. Maussade, il était, excessivement maussade devant l’échec de ses ambitions. Le Robin ouvrît alors la bouche, dictant une blague plus ou moins habile sur un potentiel changement de coupe de cheveux. L’homme ne comprit pas tout de suite la référence, puis soudainement il comprit que celui-ci faisait référence au remplacement du docteur. Était-ce une tactique de diversion, où une tentative ratée d’effectuer un brin d’humour? Avant qu’il ne puisse poursuivre ses réflexions plus loin en ce sens, le Robin, ou quel que soit son titre, jeta un dossier sur la table. Encore une fois, White fronça les sourcils, se demandant bien ce que le pourfendeur de criminel désirait. Prenant connaissance du dossier qui lui était exposé, White l’observa avec minutie, comprenant avant même que le jeune homme ouvre la bouche, la raison de sa venue. La douleur était excessivement grande, une famille tuée par les flammes d’une infernal bombe. Le regard de John se fît de plus en plus limpide, il respira lentement et il tentât de calmer le torrent émotionnel qui l’envahissait. Lorsque le nom de Thomas Wikes lui sauta aux yeux, et lorsqu’il entendit ce nom de la bouche du sombre Robin, il le fixa un moment, ouvrit la bouche, se ravisa et fronça les sourcils. Thomas Wikes était mort, Thomas Wikes était l’un des trois policiers responsable de son emprisonnement à Blackgate. «Avez-vous déjà eu des regrets monsieur Red? Lui demanda-t-il d’une voix à peine inaudible. Avez-vous déjà commis des gestes par le passé qui hante chacun de vos rêves, qui s’insinue dans votre esprit et qui vous ronge l’âme jusqu’à ce que vous ne puissiez plus penser clairement? Avez-vous déjà sombrez dans la folie, dans une crise de démence, dans un état où tout contrôle est impossible, où vous êtes conscient de votre dangerosité mais où vous n’avez pas la force de vous arrêter? Est-ce que vous savez ce qu’est le passé, monsieur Red. Non, si tel était le cas, vous ne seriez pas ici. »Il s’arrêta un moment et se retourna afin de faire face aux gardes qui étaient dans la pièce, ceux-ci semblèrent de plus en plus méfiant, voyant en White un potentiel danger dû à son brusque changement d’humeur. Il les fixa quelques secondes, puis il éclata d’un rire étouffé. « Donnez-moi une cigarette, déclara-t-il d’une voix brusque, et je vous expliquerais volontiers pourquoi il est impossible que cet homme soit Thomas Wikes. » |
| | | Tim Drake
| Sujet: Re: 10 Août 2012: L'espoir, la lumière et les ténèbres. (Libre) Lun 13 Aoû - 8:35 | |
| C’est drôle comme des fois on peut s’apercevoir que certains criminels peuvent avoir des regrets. Tout n’est pas tout blanc ou tout noir. Alors que j’observais White, je restais songeur. Finalement, Bruce avait bien raison. On ne peut pas se permettre de tuer les criminels. Déjà, car comme il le dit, il est bien facile de passer le cap mais pas autant de redevenir en arrière. Outre le fait de tomber dans un cercle infernal où les justiciers deviendront des criminels à leur tour, je me rendais compte aujourd’hui qu’il y avait également une autre raison. La culpabilité. Peut-être que certains criminels finissent par ouvrir les yeux sur leurs méfaits, leurs crimes et désirent se repentir. Serait-ce le cas de John White, lui qui avait tué des innocents, hommes, femmes et enfants ? Si c’était effectivement ce qu’il se passait, alors Gotham n’était pas perdu. Peut-être qu’un jour, la paix prendra place dans la ville, comme Batman et les autres justiciers le souhaitaient. Mais j’avais conscience qu’on était encore loin de ce projet. Pour l’instant, Gotham était remplis de malfrats, d’assassins … J’avais énormément de mal à comprendre qu’on puisse tuer des innocents, une pauvre famille qui n’avait rien demandé à personne, et qui ont vu leur vie s’éteindre du jour au lendemain, sans en savoir la raison. Ses personnes là, ont-elles souffert ? Ont-elles vu leur mort arriver ? Ou alors, peut-être que cette famille n’a pas eu le temps de comprendre le sort qui leur était réservé. Je n’étais pas sur de vouloir savoir la réponse.
Cependant, les yeux brillants d’émotions de ma « proie » me troublaient au plus au point. Regrettait-il vraiment ses actes ? Ou alors serait-ce un moyen de m’avoir par les sentiments, pour m’éloigner de mon but ? Faire en sorte qu’ainsi je ne me méfie pas de lui … Peu importe la réponse, j’étais ici pour une raison précise. Secouant la tête d’un air las, je me demandais comment commencer mon interrogatoire lorsque White prit la parole de lui-même.
Des regrets ? Est-ce que j’avais déjà eu des regrets ? J’ai toujours assumé chacune de mes décisions, dont la dernière, celle de quitter la bat-family. Est-ce que je le regrettais ? Les événements auraient du se passer autrement, mon départ avait été précipité. Mais je ne pouvais pas dire que je regrettais. L’indépendance que j’avais souhaitée était maintenant acquise, et je faisais plutôt du bon travail en solo. Si j’étais resté, Batman n’aurait certainement pas voulu que je passe à l’Asile d’Arkham, ce qui m’aurait empêché d’avancé dans mon enquête. Alors oui mon départ avait tout de même certains avantages. Bien sur, je n’étais pas stupide, c’était une idée dangereuse pour moi mais il faut arrêter de me sous estimer. Je ne suis plus un enfant, je suis capable de prendre des initiatives ET de me défendre. Après tout, je suis expérimenté maintenant. C’est ce que Bruce avait du mal à accepter. Il n’allait pas pouvoir me couver éternellement. Il était tant pour moi de voler de mes propres ailes. En tant que justicier, je me devais quelque fois de prendre des risques, comme je le faisais aujourd’hui. Cependant, comme je l’avais dis, mon départ ne c’était pas bien passé du tout. Maintenant j’évitais Bruce comme la peste. Gêné par la présence de Damian, je ne savais plus où était ma place. Dans un sens, j’avais des regrets, ceux de ne pas avoir plus communiqué avec Bruce, si je lui avais fait confiance, si je lui avais parlé de mes doutes et mes peurs, peut-être que notre relation ne se serait pas ainsi dégradée. Peut-être que je ferais toujours partit de cette famille qui avait tant d’importance pour moi. Alors que maintenant, même si je faisais du bon travail, j’étais seul tout simplement. La solitude. Ce sentiment que j’essaye d’oublier, ne pas y prêter attention et me consacrer sur mon travail. Et pourtant ce sentiment prenait de plus en plus d’importance, il s’imposait et se montrait même beaucoup trop oppressant. J’assumerais jusqu’au bout. Ce n’était pas pour autant que j’allais courir vers Bruce pour lui dire que je veux revenir, pour lui parler de ce que je ressens. Non, depuis tout petit, j’avais appris à garder mon sang froid quelque soit la situation. Certes ce n’était pas bien de tout encaisser, tout garder enfouie au fond de soin. Non seulement ça permettait de ne pas blesser les autres, mais en plus c’était toujours mieux que de laisser éclater sa colère, sa haine. Car si je craque un jour, j’ai bien peur de tomber dans cette folie dont parlait White. Aveuglé par la rancœur et la fureur, je serais capable des pires atrocités pour me venger. Et une fois fait, qu’est-ce qu’il se passerait ensuite ? Il serait trop tard pour revenir en arrière, parce que j’aurais commis un geste que je ne pourrais pas me pardonner. La culpabilité est en sentiment qu’on ne peut pas tous accepter. Alors on la cache du mieux qu’on peut. Chacun à sa manière de la canaliser. Soit en se refermant, soit en l’exprimant par la colère, soit en essayant de l’oublier mais au final, elle ne faisait que monter et prendre de plus en plus d’importance. Jusqu’à qu’un jour, une personne, qui sort de nulle part, touche justement en plein sur cette culpabilité.
C’était ce que je venais de faire avec John White. En lui donnant ce dossier entre les mains, j’avais touché le point faible, lui renvoyant toutes ses erreurs en plein visage. Le voila obligé d’affronter ses démons. Maintenant, il ne pouvait plus la cacher cette culpabilité, car un jour ou l’autre, les problèmes et les crimes enfouies finissent toujours par remonter à la surface.
« Non, je crains ne pas connaitre ses regrets ou cette folie dont vous parlez. Je suppose que sinon, je serais probablement à votre place, enchainé dans un asile, seul avec mes démons. C’est un manque de tact de vous présenter ce dossier, je vous l’accorde. C’est pourtant nécessaire. Parce qu’une autre famille a subi, ce que vous, vous avez fait. Alors vous êtes le mieux placé pour comprendre cette affaire et me renseigner. Je ne voudrais pas que la même chose arrive à une autre famille. Que vous soyez coupable ou non, j’ai besoin de comprendre. »
Les gardes étaient méfiants. John allait-il tenter une pure folie sous le coup de la colère ou de la frustration ? S’il s’attaquait à moi, il y allait avoir les conséquences derrière, et ce n’est pas moi qui en souffrirais le plus. Je n’étais pas pour autant rassurer, mais comme d’habitude, je gardais mon calme, mon sang froid. Toujours assis sur ma chaise, je l’observais, tout de même méfiant, guettant les moindres faux gestes, moindres tentatives de se rebeller. Si je devais me défendre, je préférais voir le coup venir.
Et pourtant … White reprit son calme et me demanda une cigarette si je voulais savoir pourquoi l’homme ne pouvait pas êtres Thomas Wikes. Surprit par cette réaction positive, j’esquissais un sourire, malgré moi.
« Désolé, je ne fume pas. Je pourrais toujours essayer de vous en faire parvenir une plus tard par la poste si le facteur passe à l’île d’Arkham, mais permettez moi d’en douter. »
Je souris une nouvelle fois, amusé. Une autre petite blague pour détendre l’atmosphère et ainsi lui montrer que je n’avais pas l’intention de l’agresser et d’utiliser mes muscles comme argument à cet entretien. Je préférais les méthodes plus douces et privilégier la parole lorsque c’était possible. Quelque chose me disait que c’était le cas avec White. Inutile d’en venir aux mains.
« En revanche, je ne comprends pas. Vous insinuez que cet homme n’est pas Thomas Wikes ? Pourquoi ? C’est pourtant son identité dans les fichiers de la police. Est-ce que ça voudrait dire que quelqu’un essaye de me mettre sur une fausse piste ? C’est un peu risqué, ce n’est pas tout le monde qui a accès aux fichiers de la police. Pouvez-vous me faire partager ce que vous pensez de tout ça ? »
Je regardais le dossier, les sourcils froncés. Plus le temps passait, plus cette affaire me paraissait compliquée et illogique.
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