Il y a des jours où l'on se sent bien. Ces jours là, on a l'impression que rien ne peut nous arriver, que même le Mont Everest n'est pas un obstacle pour nous. On se sent en confiance. Et c'est vrai, c'est souvent ces jours-là que je m'occupe un peu. Enfin quand je dis m'occuper, je parle de faire ce que je fais le mieux : le crime. On m'appelle l'Os dans le milieu, principalement à cause de mon physique qui, je l'avoue volontiers, n'est pas très avantageux... Ma maladie génétique et incurable fait que ma peau ressemble étrangement à la texture de l'Os. Mais cela me donne un air vraiment méchant, et en plus je n'ai pas besoin de mettre de masque comme Roman Sionis. Pour garder la classe, j'avais quand même mis pour ce soir mon costard favoris, tout blanc avec les rayures rouges, et la cravate avec le « B » de Bone, mon autre surnom. Et mes chaussures qui viennent d'Italie également, rien que ça. De toute façon, avec le fric que j'ai, j'ai tout de même le droit de me vêtir avec grande classe.
Tout ça pour dire que j'étais de sorti de soir, avec mon gang. Je n'ai pas encore vraiment trouver de nom pour les hommes. On va donc les appeler pour le moment les Squelettes, tout simplement. Il sont évidemment bien habillé, comme des vrais hommes de mains mafieux. Mais ils avaient un masque ressemblant à un crâne. Cela leur permettait de s'identifier à moi. Et j'en étais fier, de mes hommes. Grâce à eux, je suis en train de devenir une flèche montante du crime organisé à Gotham. Depuis la chute des Falcone et Maroni, la bataille se disputait principalement entre Pingouin, Two-Face et Black Mask. Les deux derniers ne font plus parler d'eux. Pingouin a donc la main mise sur Gotham City. Mais il allait bientôt avoir une épine dans le pied. Ou comme j'aime bien le dire, il allait bientôt tomber sur un Os. Ou plutôt, sur l'Os. Sur moi quoi. Et un beau jour, je deviendrais le plus grand caïd de Gotham City.
Mais avant toute chose, il faut absolument que j'agrandisse ma collection. Car je divague, je divague, mais je ne dis pas où je suis ou ce que je compte faire. Comme dirait un justicier sans visage, tel est la question...
En fait, j'étais simplement sorti à la Gotham State University, la plus grande université de la ville. Cette Université possédait en effet un musée, et un musée qui disposait de jolie chose. Quand j'étais gosse, je n'avais évidemment pas les moyens pour aller dans une Université de cette envergure, même si j'étais un élève brillant dans les mathématiques. Je suis allé dans un vrai taudis, et j'en suis ressorti avec un diplôme de comptable qui m'a permis d'être là aujourd'hui, avec tous mes détournements d'argents, notamment de la mafia russe. D'ailleurs, même mes hommes de mains, je les ai volé aux russes. Ils perdent peu à peu leur influence, à cause de ceux qu'ils appellent les « costumés » ou les « fêlés ». Comme les ritals, ils n'arriveront pas à se sortir la tête de l'eau. J'en ai donc profité, je fréquente les mêmes clubs. J'ai racheté quelques hommes de main à un vieux mafieux qui n'avait plus rien à gagner dans la guerre de possession de Gotham. Et ses armes aussi, un peu démodé d'ailleurs. J'irais faire un tour à S.T.A.R. Labs plus tard. Il paraît qu'il s'occupe des armes. Tant mieux.
Mon chauffeur, un certain Borislav, un vieux qui portait quelques balafre sur le visage mais qui faisait bien son job, c'était garé en planque de l'autre côté de la rue qui menait à l'Université. J'étais assis à l'arrière, seul, attendant le bon moment pour ordonner à mes hommes d'agir. Ma voiture, une belle Bentley Continantal GT noire aux vitres teintés, semblait invisible dans ce quartier assez riches de la ville. Mais je ne suis pas un homme dupe, je savais que le GCPD passait régulièrement dans la zone. Toute les heures en fait. L'Université devait être protégé sérieusement à cause de son laboratoire de recherche qui faisait dans le domaine nucléaire. Il avait d'ailleurs été attaqué, sans trop grande conséquence grâce à l'intervention de la chauve-souris, récemment. Je lui en devait une belle à Batman d'ailleurs. C'était dur à avouer pour un patron du crime, mais il m'avait sauver la peau, ou du moins les os en ce qui me concerne, à cause de cette salope de Catwoman. J'ai bien cru, quand j'ai croisé son regard et sa batte de baseball dans la main, que c'était finis pour moi. Ça m'apprendra à laisser mes hommes de main s'occuper d'un de ses « fêlés costumés ».
Mon téléphone sonna. Une horrible musique de métal dont j'ai oublié le titre, la sonnerie. C'était celle de mes hommes. En effet, je voyait leur fourgon noir se garer juste en face de l'entré du bâtiment. Le braquage avait commencé. Je décrochais ainsi pour répondre à ses incapables. Quelques choses en moi me disait que quelques choses allait foiré. Ça foire toujours de toute manière.
« Quoi ?
« Patron, répondit l'autre abruti de Miroslav de l'autre côté du fil, avec son horrible accent ruskov. Nous sommes arrivés à au GSU. Doit-on vous attendre pour intervenir ?
« Bien sûr que non, imbéciles. Vous netoyez la zone, vous la sécurisez, sans faire de bruit, et ensuite j'arrive pour m'emparer de cette jolie chose. Capiche ?
« Oui boss.
Je raccrochais, puis je balançais mon portable sur le siège d'à côté. Je n'avais plus qu'à attendre le prochain coup de fil.