[Pre-event] Tigres blancs comme neige

12 décembre 2012

Bien repu de son dernier repas, l’immense fauve se léchait les pattes avant pour nettoyer sa blanche fourrure des taches cramoisies qui souillait son pelage. Sa longue langue rugueuse passait entres les coussinets de sa patte qui avait, quelques temps auparavant, lacérée la peau d’un innocent citoyen. Tout ces gens qui se pressait à acheter les cadeaux de Noël de leurs chers et tendres, fourmillant d’un magasin à l’autre pour faire leurs courses. Personne n’avait vu le tigre blanc du Bengale se faufiler vers un groupe de personnes plus âgées, discutant de futures visites de leurs petits-enfants. Ses épaules massives faisaient ondulées son pelage, tel une vague au milieu d’un océan. Il avait agit rapidement, s’en prenant à celui qui lui faisait dos. D’un rugissement qui vous glace le sang déjà bien gelé, il bondit gracieusement sur son prochain repas. La mort fut rapide, mais néanmoins douloureuse. Les trois autres humains restèrent figés sur place, puis se fut la panique. Les cris, les hurlements, les rugissements. Avant même personne ne puisse comprendre ce qui se passait, on ajoutait trois blessés à la liste de cette attaque sauvage. Lorsque la scène du crime se fut vidée, le tigre blanc traîna sa victime dans la ruelle d’où il venait. Lorsque son ventre fut bien gonflé, le félin s’aventura plus loin dans son territoire de chasse. Une odeur nauséabonde se répandait où il passait. On pouvait suivre à la trace ses déplacements, grâce aux empruntes rouges qu’il laissait dans la neige. L’animal s’affairait maintenant à ne plus pouvoir être suivit.

Sa toilette avait lieu près d’une benne à ordure à l’extérieur du parc d’attraction de la ville de Gotham. Le soleil commençait à disparaître à l’horizon, même s’il n’était que quatre heure de l’après-midi : C’est le solstice d’hiver approchait. Les journées laissent rapidement place aux ombres de la nuit. Heureusement, le tigre du Bengale n’a pas besoin de lumière pour chasser. Les ténèbres lui offrent même un net avantage sur ses proies. Sa robe monochrome le rend invisible sur fond de neige et de nuit. La bête de presqu’un mètre de haut avait un instinct de prédateur hors du commun. Ce mâle agressif était une véritable machine à tuer.

Une immense clôture se dressait derrière le tigre blanc royal, délimitant les frontières d’Amusement Mile. Le vent entrechoquait la grille gelée contre ses poutres de supports. Les bancs de neige de quelques pieds de haut offraient au félin un camouflage relatif et le protégeait des regards. Une pellicule de flocon commençait à se déposer sur lui. Lorsqu’il aura terminé de se laver, il planifiait d’aller trouver une tanière respectable où s’y reposer avant d’aller de nouveau à la chasse. La chair humaine avait assez bon goût.