Dispute ou réconciliation ? [3 octobre] (PV Bruce]
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Tim Drake
Sujet: Dispute ou réconciliation ? [3 octobre] (PV Bruce] Mer 3 Oct - 8:18
Finalement, l’entrevue avec Damian qui était premièrement enflammée, c’était plutôt bien terminé. Au fil de la conversation, le ton avait baissé, pour laisser place à une véritable discussion. Ce qui était assez surprenant de notre part, à nous qui passons notre temps à se disputer à la moindre occasion. Notre entêtement et notre rancœur sont avant tous basés sur la jalousie. La personne concernée ? Bruce. Mais finalement, on avait mis nos sentiments de côtés. Miracle. Damian m’avait même conseillé. Bon il s’était peut-être adoucit parce qu’il avait un service à me demander, mais peut importe les causes, seuls les résultats comptes. Je considérais que cette trêve temporaire était un grand pas en avant.
Mais Damian n’était pas mon seul problème. A vrai dire je risquais d’avoir pire sur le dos. Comme une chauve souris, par exemple. Depuis plusieurs jours, je m’étais préparé à la venue de Batman. Comme disait Damian, pour convaincre Bruce que mon point de vue n’était pas mauvais, je devais d’abord me convaincre moi-même. Bien sur, avoir libéré John White représentait de gros risques. Mais se sont des risques que j’étais prêt à encourir si cela pouvait sauver des vies. Mais au fond, j’avais peur d’avoir fait le mauvais choix, qu’avoir passé ma confiance en John White soit une erreur. Chaque jour, je regardais les infos en soupirant de soulagement, il n’avait pas fait de dégât. Mais un autre problème se présentait. Où était passé John White ?! Parce que depuis que je l’ai sorti de l’asile d’Akham, je n’avais pas de nouvelles. Il devait rester avec moi pour m’aider à résoudre mon enquête, mais j’avais fait l’erreur de baisser ma vigilance deux minutes, et voila qu’il a disparu. Je l’avais cherché de partout, vraiment, et pourtant, introuvable. Le seul point positif était qu’il n’avait tué personne depuis sa « libération ». J’admets que j’aurais préféré le garder sous la main pour pouvoir le surveiller un minimum et juger s’il était vraiment digne de confiance comme je le pensais. Qu’est-ce que White avait dans la tête ? Faire justice à sa manière ? Mais il ne connait rien des justiciers. Personne ne voulait croire qu’il s’était repentit. Pourtant moi je l’avais tout de suite ressentit à notre rencontre et j’avais voulu lui laisser sa chance. Me filer entre les doigts n’était pas très malin. Il m’avait confié vouloir s’occuper des criminels pour obtenir un monde meilleur. Mais il n’avait pas les capacités d’être un justicier. Et quelles seraient ses méthodes ? Tuer les criminels ? Ce n’était certainement pas ce que je voulais, Batman ne m’avait pas élevé ainsi. Ne jamais tuer, parce qu’on ne pourra pas revenir en arrière. Ne jamais dépasser cette limite. White ne s’en prendra pas à ses innocents, ça, j’en suis persuadé mais qu’est-ce que j’allais faire si jamais il tuait un criminel ? Je ne voulais pas avoir d’autres morts sur la conscience. C’était déjà difficile de penser à mes défunts proches, mes parents, Conner … Je commençais à en avoir légèrement assez des morts.
Une chose était sûre, Bruce allait me tuer ! Comme Damian me l’avait dit, j’avais préparé mes arguments pour justifier mon choix et lui montrer que je ne me trompais pas. Mais ça, c’était avant de m’apercevoir que John White avait disparu. Là, j’allais passer un sale quart d’heure et j’en avais conscience. Surtout qu’au final, c’était Bruce qui aurait raison. Qu’est-ce que je devais faire ? Me jeter à ses pieds, lui demander pardon en pleurant toute les larmes de mon corps ? Ah ah, très drôle ! Jamais de la vie ! Prendre la fuite ? La deuxième option me plaisait plus, mais je n’étais pas un lâche.
Les jours passaient et toujours pas de nouvelles de Bruce. Il était sans doute occupé à chasser des criminels. Au fond j’aurais préféré qu’il vienne au plus vite et qu’on en finisse. Imaginez-moi angoissé tous les jours sous la peur de voir Batman en ouvrant une porte ! J’allais finir par faire une crise cardiaque à force d’angoisser tout seul. Allez Bruce, tu vas bien trouver un moment pour disputer ton fils. Mais d’un côté je redoutais sa venue plus que tout. Qu’il ne vienne jamais aussi, ça m’ira parfaitement.
Ce matin là, je m’apprêtais à me rendre en cours –en retard comme d’habitude- lorsqu’en ouvrant la porte, oh surprise !!! Arrêt cardiaque ! Mon cœur s’arrêta de battre pendant quelques secondes, alors que mes jambes étaient sur le point de lâcher. Bruce ! Prit au dépourvu, je me remis de mes émotions soudaines et reculait de quelques pas sans un mot en voyant cette oh combien adorable mine …. Sombre. Oh oh ! Brucy pas content. Et si Bruce n’était pas content, ceci voulait dire que Timothy Drake allait en faire les frais ! Ah ah je le plains ! … Hé bah mince, c’est moi ! Je me plains !
C’était plus fort que moi. Il fallait que je détende l’atmosphère avec une petite vanne.
« … Tu sais qu’en fronçant les sourcils comme ça, tu vas attraper des rides ? Ou pire, tes sourcils vont rester coincés ! ….. ….. …. D’accord je me tais. »
Bon, ça n’avait rien détendu du tout. D’accord, ce n’était pas vraiment drôle, mais bon, au moins j’aurais tenté. Malgré cette allure que je voulais décontractée, j’étais terriblement mal à l’aise. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas vu Bruce … depuis mon départ du manoir en fait. Evidemment, je me doutais qu’il avait tout de même entendu parler de moi durant ma « fuite ». J’avais fait bande à part, travaillant en solo. Mon but était de prouver ma valeur à Batman. Ce que je faisais en résolvant plusieurs enquêtes pour le compte du père de Barbara. J’avais fait mes petits exploits. Cependant, malgré mon désire d’indépendance, on voyait bien que j’étais toujours rattaché à Bruce. Déjà parce que j’avais peur de sa réaction. Et puis quoi qu’on en dise, il était toujours mon père. Adoptif, certes, mais père quand même. Et puis, cet appartement d’étudient, c’était aussi avec l’argent de Bruce que je réglais le loyer, sans parler de tous mes appareils informatiques et autres. C’était tout papa qui payait.
Enfin, là n’était pas la question.
« Avant que tu te mettes en colère, laisse-moi-t’expliquer. J’avais besoin de lui pour une enquête.»
Directement dans le vif du sujet. Mais Bruce n’est pas ici pour se faire payer le café, alors autant ne pas tourner autour du pot. Pourtant je ne voulais pas affronter Bruce, c’était déjà difficile de le voir, alors en plus pour une leçon de morale ou pire. Une dispute risquait de se déclencher et je ne voulais pas ça. Nos points de vue étaient trop différents pour se comprendre, et puis John White n’était plus entre mes mains, ce qui allait lui faire penser que j’étais irresponsable.
Batman/Bruce Wayne
Localisation dans Gotham : Batcave
Sujet: Re: Dispute ou réconciliation ? [3 octobre] (PV Bruce] Mer 3 Oct - 18:59
Le soleil était bien haut lorsque Bruce se leva. Une nuit bien dure était derrière lui, entre les diverses arrestations pour cambriolage, ou débusquez des cargaisons. Sans perdre de temps, il descendit à la Batcave, comme le faisait d'habitude. Il étudiait souvent les gros titres des journaux, et l'un d'entre eux l'avait attiré. L'évasion de John White, une affaire pour le moins plus qu'étrange, surtout quand on pense qu'un membre même de la Bat-family est impliqué. Il consultait encore et encore divers enregistrements à la Batcave, tel une véritable fouine. Il devait être sûr de ce qu'il avait vu. Il vérifiait encore et encore, entre les enregistrements vidéos, les listes des visites des patients d'Arkham, tout y passait. Il avait du mal à y croire, mais c'était pourtant un fait. Tim Drake, son fils adoptif, ancien Robin, avait libéré un prisonnier d'Arkham. Bruce ne pouvait croire à ceci. Il ne voulait pas d'un second échec, il ne voulait pas voir Tim s'aventurer dans les sentiers de son prédécesseur. Il fallait agir et vite. Alfred, comme à son habitude, s'était faufilé discrètement dans la Batcave, et tenait dans sa main une sorte de dossier, avec le tampon de l'institut de santé. Il s'approcha et déclara :
- Maître Bruce, j'ai réussi à me procurer le dossier que vous recherchiez. Patient n°214575, John White, alias l'Ombre Blanche.
- Très bien, voyons tout cela,déclara Bruce en prenant le dossier
Il ouvrit alors le dossier, et inspecta son contenu. Des fiches, des comptes rendus, des profils psychologiques, enregistrements, la totale. Bruce ne s'attendait pas à un dossier aussi épais que celui de John White, ce qui n'évoquait rien de bon. Il prit alors un cd et l'enfila dans le lecteur. Une image dans une salle d'interrogatoire apparut, avec un homme assis, des menottes au poignets. Un inspecteur du GCPD était face à lui, relisant ses notes, tout en mâchouillant un crayon :
- Très bien monsieur White, pouvez-vous me dire si vous reconnaissez ces hommes ?
Il lui présenta alors trois photos. Bruce mit alors sur pause pour comparer par rapport au dossier, trois policiers du GCPD, assassinés puis mis en scène dans une vidéo morbide. Il reprit alors :
- Les reconnaissez-vous ?
- Non
Bruce passa en avance rapide, jusqu'à arriver à un passage intéressant . John White s'était levé, et hurlait comme un dément :
- Je ne les ait pas tués !! C'est l'Ombre Blanche !! Je le sais ! L'Ombre Blanche !
Schizophrénie aggravée, c'est ce qu'on avait dit au procès. Cela était inquiétant, très inquiétant. Bruce se releva alors, enfilant rapidement une tenue. Il devait voir Tim, et tout de suite. Il ne pouvait laisser un tel malade en liberté, par respect pour tout ces morts, toutes ses familles, qui doivent désormais vivre dans la peur. Il devait agir, et vite. Il fonça alors à la surface, pour rejoindre le garage, pour prendre une voiture de sport. Il glissa alors à Alfred :
- Alfred, pouvez-vous me transmettre l'adresse de l'appartement de Tim ?
- Bien sûr monsieur.
Tout en s'installant dans la Lamborghini, un trajet se matérialisa sur le GPS, menant droit au campus de l'université de Gotham. Bruce mit alors les pleins gazs, et fonça sur le site. Au bout d'une bonne demi-heure, Bruce était derrière la porte. Il avait beau être tard, Bruce s'en moquait, il devait savoir dés maintenant où étais John White. C'était tout d'abord son objectif, mais bien entendu, il n'hésiterait pas un seul instant à le réprimander. Bruce, habillé en tenue décontracté, c'est à dire un jean, chemise et veste, sonna à la porte, et attendit quelques temps, avant de voir Tim ouvrir. Son air surpris fait très vite place à un air craintif, sûrement à cause de l'air sombre de Bruce.
« … Tu sais qu’en fronçant les sourcils comme ça, tu vas attraper des rides ? Ou pire, tes sourcils vont rester coincés ! ….. ….. …. D’accord je me tais. »
Bruce n'avait pas envie de rire. Si Tim aurait été le Joker, il l'aurait sûrement pris par la gorge, avant de le frapper au visage, tout en hurlant des questions. Mais là, il ne dit rien, il conserva juste son air sombre, pour faire culpabiliser le jeune homme. Restais à voir si cela aurais son effet.
« Avant que tu te mettes en colère, laisse-moi-t’expliquer. J’avais besoin de lui pour une enquête.»
Son air sombre avait visiblement eu les effets escomptés. Commencer à se justifier alors même que Bruce n'avait pas posé de questions était risqué, et donnait à Bruce l'avantage, sans aucun doute. Bruce rentra alors dans la chambre de Tim, et fouilla du regard. Une chambre d'étudiant qui ressemblait à n'importe quelle chambre : un bazar y était constamment présent, des dossiers empilés les uns sur les autres, formant des pyramides pouvant atteindre des tailles gargantuesques. Il finit par se retourner et fixa Tim à nouveau. Il était temps de poser les questions :
- Très bien, ferme la porte.
Il marqua une pause et reprit :
- Je me fiche de savoir qu'il t'ait servi pour une enquête. Tu sais très bien quel est mon point de vue vis à vis de ton acte, justifie toi si tu veut. Alors ma question sera simple : Où est-t-il ?
Tim Drake
Sujet: Re: Dispute ou réconciliation ? [3 octobre] (PV Bruce] Ven 5 Oct - 11:10
Où est-il ? Oui, en voilà une bonne question. Comment je pourrais dire à Bruce que John White avait échappé à ma vigilance ? J’avais conscience de mon erreur et de la délicatesse de la situation. Lorsque que je l’avais libéré, ce n’était évidemment pas prévu qu’il puisse agir à sa guise, du moins pas tant qu’il m’avait prouvé qu’il s’était réellement repentit et qu’il était digne de confiance. Alors oui, j’étais déçu. Qu’est-ce que j’allais faire maintenant ? D’un autre côté, demander de l’aide à Bruce était la solution la plus raisonnable. Mais lorsque vous faites une énorme bêtise, lourde de conséquences, est-ce que vous avez le courage d’en parler à votre père ? Comme toute personne qui serait à ma place, j’angoisse à l’idée de recevoir en pleine place sa réaction. Surtout lorsque votre père est Batman en personne, l’erreur n’est pas permise.
Depuis son entrée, Bruce restait avec son air sombre, qui m’était destiné. Ce qui avait le don de me mettre horriblement mal à l’aise. La culpabilité prenait le dessus, jamais je n’avais voulu le décevoir. Et cette pensée m’était insupportable. Le ton sec avec lequel il m’avait demandé de fermer la porte montrait bien le sérieux et l’importance de la situation. L’heure était grave. Retenant mon souffle pendant quelques secondes, j’obéis alors qu’il s’avançait dans ma chambre, l’inspectant du regard.
Si Bruce décidait de me retirer mon costume, je pouvais dire adieu à toutes mes enquêtes, et mon matériel informatique. Et donc, au revoir aux recherches pour cloner Conner. Tout mais pas ça. Il fallait vraiment que je trouve une solution. Batman se fichait complètement de mes justifications, il ne voulait pas d’excuses, juste savoir où était John White.
Restant figé sur place, raidit par la peur et l’angoisse, c’est à voix basse que je répondis, d’une voix hésitante et craintive : « … Je … Je ne sais pas … »
Conscient que ce n’était pas la réponse que Bruce attendait, j’aurais préféré disparaitre plutôt qu’affronter son regard. Là, j’étais obligé de m’expliquer.
« Il a échappé à ma vigilance depuis quelques jours, je l’ai cherché Bruce, de partout, mais en vain. Mais tu sais, s’il avait voulu faire du mal à des innocents, il l’aurait déjà fait. Il faut que tu comprennes qu’il s’est repentit. Il n’est plus l’homme d’autres fois. Sa schizophrénie a été soignée. Lorsqu’il a commis ces crimes, il y a plusieurs années, il n’était pas réellement conscient de ses actes. Il n’est pas vraiment méchant. Maintenant il veut se racheter. »
Je repris ma respiration, laissant les minutes s’écouler en silence, avant de m’approcher de mon bureau. Parmi le bazar (livres et cahiers), que je m’empressais d’ailleurs de décaler ou même jeter sur mon lit, il y avait quelques dossiers. Me saisissant de l’un d’eux, je l’ouvris et le passait à Bruce. Il contenait des articles de journaux, rapports de polices et photo de cadavres ainsi d’une maison qui avait brulée.
« Jette un coup d’œil à ce dossier. C’est l’affaire sur laquelle je travaille actuellement. Il s’agit de la même histoire que John White. Un homme, Wikes a assassiné toute sa famille le soir de noël, en faisant exploser la maison. C’est ce que White avait fait. Mais il me dit que le criminel toujours en fuite Wikes, ça ne peut pas être sa véritable identité, parce que c’est un policier qu’il a lui-même tué il y a longtemps. Et j’ai vérifié l’information. Ça n’a pas de sens Bruce, comment une famille aurait pu confondre un de leur membre avec un inconnu ? Et ça vaut aussi dire que quelqu’un a accès au fichier de la police pour changer de telles données. Ce n’est pas donné à n’importe qui. Tu comprends ? John White était le seul à pouvoir m’aider, c’est pour ça que je l’ai libéré. Enfin après avoir compris qu’il s’est repentit bien sûr. »
Toute cette explication n’allait pas justifier un tel acte aux yeux de Bruce et j’en avais conscience. Mais il fallait que je me justifie, je ne pouvais pas garder ceci sur ma conscience. Mordillant mes lèvres, toujours angoissée, je relevais la tête vers mon père adoptif. « Je voulais juste te prouver ma valeur et mes capacités ! Je voulais que tu sois fier de moi !! Que tu continues de voir en moi un fils, que tu entendes sans arrêt parler de moi et que tu ne m’oublies pas ! »
Depuis l’arrivée de Damian dans nos vies, je ne savais plus vraiment où était place. Avais-je encore le droit de rester dans cette famille ? Le jeune Wayne m’avait bien fait comprendre que non, par la perte de mon costume et toutes ses menaces, en plus des coups. D’un côté, il n’avait pas tort. Bruce n’était pas mon père mais le siens. Je suis Timothy Drake et non Tim Wayne. La gêne et la tension face à cette situation m’avaient forcé à quitter le manoir Wayne et à faire cavalier seul. J’avais beau dire que c’était pour prendre mon indépendance, en fait je désirais toujours l’attention de Bruce.
« Je ne voulais pas te décevoir …. »
J’avais dit cela d’une voix basse, à peine audible.
Batman/Bruce Wayne
Localisation dans Gotham : Batcave
Sujet: Re: Dispute ou réconciliation ? [3 octobre] (PV Bruce] Lun 8 Oct - 18:01
« … Je … Je ne sais pas … »
La phrase ne fit qu'un tour dans la tête de Bruce. Comment il avait pu laisser ce dingue échapper à sa vigilance ? Cela tournait au cauchemar. Il voyait déjà l'Ombre Blanche tourner autour des maison, en recherche de nouvelles victimes. Il ne pourrait pas laisser un fou pareil en liberté. Il se devait de l'arrêter. Bruce se rapprocha alors de Tim, et déclara :
- Comment l'expliques-tu ?
« Il a échappé à ma vigilance depuis quelques jours, je l’ai cherché Bruce, de partout, mais en vain. Mais tu sais, s’il avait voulu faire du mal à des innocents, il l’aurait déjà fait. Il faut que tu comprennes qu’il s’est repentit. Il n’est plus l’homme d’autres fois. Sa schizophrénie a été soignée. Lorsqu’il a commis ces crimes, il y a plusieurs années, il n’était pas réellement conscient de ses actes. Il n’est pas vraiment méchant. Maintenant il veut se racheter. »
Bruce avait dû mal à croire ce qu'il entendait, mais pourtant cela était bien un fait. Tim avait laissé ce criminel s'échapper, il serait responsable sûrement de plusieurs morts. Bruce ne savait pas où se placer, il était en colère, tout au fond de lui, mais il essayait de le cacher. Il était à deux doigts de la crise de nerfs. Il avait du mal à croire à beaucoup de choses en ce moment. Et l'une des rares personnes à qui il accordait un minimum de confiance venait de le trahir en quelque sorte. Tim avait changé de comportement trop brutalement. Il n'était plus le même, cette prise de distance soudaine, cela ne lui ressemblait pas. Bruce n'y avait pas prêté attention, mais là, cela devenait clair : il y avait un problème, un malaise, ou une autre chose du genre. Il fallait régler tout ceci ici et maintenant. Il fallait cesser de se voiler la face, et d'affronter la vérité en face. Mais Tim se mit alors à bouger, et finit par fouiller dans deux ou trios piles de papier, avant d'apercevoir un dossier, avec un nom dessus.
« Jette un coup d’œil à ce dossier. C’est l’affaire sur laquelle je travaille actuellement. Il s’agit de la même histoire que John White. Un homme, Wikes a assassiné toute sa famille le soir de noël, en faisant exploser la maison. C’est ce que White avait fait. Mais il me dit que le criminel toujours en fuite Wikes, ça ne peut pas être sa véritable identité, parce que c’est un policier qu’il a lui-même tué il y a longtemps. Et j’ai vérifié l’information. Ça n’a pas de sens Bruce, comment une famille aurait pu confondre un de leur membre avec un inconnu ? Et ça vaut aussi dire que quelqu’un a accès au fichier de la police pour changer de telles données. Ce n’est pas donné à n’importe qui. Tu comprends ? John White était le seul à pouvoir m’aider, c’est pour ça que je l’ai libéré. Enfin après avoir compris qu’il s’est repentit bien sûr. »
Des voix hurlaient dans la tête de Bruce, beaucoup de voix. Ils repensaient à toutes ses erreurs passées. Il cherchaient celle à laquelle il allait confronter à Tim. Il resta stoïque, tout en laissant Tim continuer à parler :
« Je voulais juste te prouver ma valeur et mes capacités ! Je voulais que tu sois fier de moi !! Que tu continues de voir en moi un fils, que tu entendes sans arrêt parler de moi et que tu ne m’oublies pas ! »
Il continuait à chercher en lui, repensant à toute sa vie, mais la réponse vint alors à lui :
« Je ne voulais pas te décevoir …. »
Bruce s'approcha alors de lui, et exposa alors son idée :
-Joe Chill.
Il marqua une pause, afin que Tim réalise le lien :
- Savais-tu, qu'il a toujours échappé à la justice ? Qu'il a toujours dit qu'il s'était repenti ? Jusqu'à sa mort, il n'as cessé de dire qu'il avait changé. Il est responsable de la mort de mes propres parents, et il m'a toujours dit ce que ton John m'a dit. Je lui ai laissé sa chance, et pourtant, il est devenu un caïd quelque temps après. Les criminels mentent constamment. Croirais-tu le Joker s'il te dirait ce que John t'a dit ? Et pourtant Tim, tu as libéré un criminel aussi dangereux que le Joker, Pingouin, et autres bandits de la pire espèce.
Il regarda Tim dans les yeux, avec son air sombre, il devait marquer le jeune homme, afin d'éviter de le voir dériver à nouveau de la sorte. Il devait empêcher de voir un deuxième Jason Todd :
- Tu t'es éloigné Tim. Tu t'es écarté du chemin que je t'avais enseigné. Cet homme retueras peut être un jour, mais tu ne seras que spectateur à tout ceci. Cet homme est fou, et quoi qu'on dise, il le resteras. Sa "guérison" ? J'ai cru à ce type de guérison une fois, Tim. J'ai cru au retour d'Harvey Dent, ayant vaincu son trouble bipolaire . Mais pourtant, il a replongé à nouveau dans la folie, et dans sa passion obsessionnelle pour le chiffre 2. Tu as vu tellement de choses à mes côtés, tu as appris le comportement des criminels, tu savais parfaitement ce qu'il s'est passé. Alors pourquoi ? Dit moi pourquoi tout ceci ?
Il voyait que le jeune homme semblait embarrassé. Il fallait qu'il continue à repenser à tout ceci :
- Que dirons les familles des victimes quand il recommencera ? Oui, je ne crois pas au criminel repenti. Ceci n'est qu'une farce, pour nous distraire, et nous faire faire des erreurs. Tu en as commise une, et malheureusement, je ne vois pas comment la réparer pour l'instant. Quand à ta soudaine décision de partir du manoir pour vivre ici, je l'ai toujours su. Tu étais un excellent Robin, Tim. Mais tu as tout quitté pour Damian, et ça je ne le comprendrais jamais. Je ne comprendrais pas pourquoi tu entretiens cette jalousie maladive envers lui. Cela te rendras fou.
Il marqua une nouvelle pause, et baissa son regard vers ses mains, avant de terminer son discours :
- Tu finiras par commettre des choses que tu regretteras toute ta vie, Tim. Tu n'as aucunement besoin de faire tes preuves, tu l'a déjà prouvé par le passé. Alors cesse tout ceci, cela ne t'apporteras rien. Je refuse de te voir devenir comme Jason Todd, je refuse de voir tout cela à nouveau. Mais que puis-je réellement faire ? Qui sais d'ailleurs ce que tu penses là-dedans ?
Il posa son doigt sur la tête de Tim, avant de laisser tomber son bras, et lâcher un souffle.
Tim Drake
Sujet: Re: Dispute ou réconciliation ? [3 octobre] (PV Bruce] Ven 19 Oct - 11:38
Non non … Bruce ! Qu’est-ce que tu racontes ? Je ne voulais pas. Je ne voulais pas te faire repenser à tout ça. Le meurtrier de tes parents. Je sais que ce sont des blessures qui ne disparaitront jamais, et en aucun cas je ne voulais accentuer cette douleur. Mon cœur se serrait alors que Bruce continuait de parler, argumentant l’erreur que j’avais commise avec des points beaucoup trop sentimental pour que je les supporte. Ça suffit, n’en dit pas plus, j’ai compris la leçon. Pourtant, je restais silencieux, figé sur place, avec cette culpabilité qui me rongeait. J’aurais voulu hurler que la situation n’était pas comparable, mais au fond, qu’elles étaient les différences entre les crimes de John White et ceux de Joe Chill ? On pouvait les mettre dans le même panier. On ne pouvait pas toujours accorder de deuxième chance à certaines personnes. Il n’y avait pas beaucoup de chance que l’ombre blanche se soit réellement repentit, et rien ne garantit qu’il ne se laissera pas de nouveau aveugler par cette folie.
« Je suis désolé Bruce … Je croyais bien faire, mon but était de sauver des vies. Je ne voulais pas tout ça. » Evidemment, pour lui c’était stupide. Depuis que je suis enfant, Bruce m’avait tout apprit, et croire à la rédemption de White allait contre l’enseignement que j’avais reçu. Mais moi, je ne suis pas Batman. Peut-être que cette sensibilité me porte défaut, mais … « Mais dans ce cas-là, Bruce ? A quoi ça sert de se battre pour un monde meilleur si nous ne sommes pas sûr que le monde puisse changer ? Qu’est-ce qu’on pourra changer à Gotham si on n’accorde notre confiance à personne ? » La discussion changea pour se concentrer vers mon changement de comportement, mon recule vis-à-vis de la Bat-family ainsi que ma jalousie envers Damian.
« Si ! J’ai des choses à prouver. Mais ça c’est mon problème ! Tu te trompes, je ne suis pas en train de sombrer dans la folie, loin de là. White est ma première erreur, sinon j’ai toujours fait du bon travail en tant que Red Robin. Je n’ai pas envie de parler de Damian. C’est ton fils, d’accord, occupe-toi de lui si tu le souhaites. Je ne lui mets plus de bâtons dans les rues. Je n’ai peut-être plus ma place dans la bat family, mais ça ne m’empêche pas de faire mon devoir. Je vais bien, très bien même. »
Et pourtant, malgré mes paroles, mon teint était livide, et ma voix tremblante. Me forçant à rester calme, je me devais de taire mes sentiments. Même si l’envie de lui hurler que moi aussi j’étais son fils, était bien forte. Mais Damian avait raison, Bruce n’est pas mon père, mais le siens. Je n’avais pas le droit de me trouver une autre famille. La mienne n’était plus et je devais assumer. Si j’avais été plus compétant, elle serait toujours là.
« Je ne vais pas finir comme Jason. Et encore, lui-même, rien ne dit qu’il ne redeviendra pas comme avant. Il cache ce qu’il pense, il cache ses émotions, même si j’admets que ses actes sont mauvais. Je ne suis pas Jason Todd, Bruce. Je suis tout simplement Timothy ! J’ai toujours été moi-même, je n’ai pas changé ! J’ai juste pris du recul, ainsi que quelques décisions. Et c’est mieux ainsi, c’est mieux pour tout le monde. Tu ne comprends pas que je n’ai rien à cesser ? Ce n’est pas parce que je suis partit que j’ai changé … je suis toujours le même ! A combattre le crime … Je suis Tim. »
Je soupirais avant de me détourné, dos à Bruce pour me calmer et respirer un bon coup. Mon corps tremblait malgré l’assurance de mes paroles. J’étais tellement mal à l’aise, incapable de le regarder. La vérité était que j’aurais aimé que Damian n’existe pas, qu’il ne vienne jamais et que tout redevienne comme avant. Alors que depuis son apparition, j’avais tout perdu. Le costume de Robin, mon toit, ma famille, et même mes amis. Depuis combien de temps, je n’avais pas vu Dick ? Je secouais la tête, me retournant de nouveau vers mon père, le regardant avec tristesse.
« Rien ne reviendra comme avant …. C’est trop tard. Nos chemins se séparent de toute façon. Tu dois gérer les criminels, et apprendre à contrôler, et même connaitre Damian. Et moi, j’ai mes propres problèmes à gérer. »
Je pensais notamment à Superboy, alors qu’une idée me trottait dans la tête depuis un petit moment déjà.
« Même si je prends un chemin différent au tient, ça ne veut pas dire que c’est un mauvais chemin …. Il me faut juste un peu de temps pour stabiliser ma situation, mais je serais un bon Red Robin, comme je l’ai été avec Robin. Et honnêtement, à part cette erreur avec White, tu n’as rien à me reprocher, alors cesse donc de t’inquiéter. Je suis grand maintenant, je sais me débrouiller seul. Je vais bien Bruce. »
Je lui adressais un sourire confiant, qui cachait tellement de mensonge. Je vais bien ? C’est ce que je voulais me faire croire, me persuader moi-même que tout aller bien. Mais c’était un bien beau mensonge. Au contraire, tout allait de travers. Même à la mort de mes parents, je ne m’étais pas sentit aussi seul. Bruce avait pris une place beaucoup trop importante. Au fil des années il était passé du rôle de mentor à celui de père. Un rôle auquel je m’étais habitué. J’avais aimé jouer le rôle du fils. C’était désespérant de se rendre compte qu’on m’arrachait toutes les personnes auxquelles je tiens. Mes parents, Stéphanie, Conner, Bruce, Dick que je ne vois presque tout. Se sera qui le prochain ? Personne … puisqu’il n’y a plus personne.
Batman/Bruce Wayne
Localisation dans Gotham : Batcave
Sujet: Re: Dispute ou réconciliation ? [3 octobre] (PV Bruce] Dim 21 Oct - 14:25
« Je suis désolé Bruce … Je croyais bien faire, mon but était de sauver des vies. Je ne voulais pas tout ça. Mais dans ce cas-là, Bruce ? A quoi ça sert de se battre pour un monde meilleur si nous ne sommes pas sûr que le monde puisse changer ? Qu’est-ce qu’on pourra changer à Gotham si on n’accorde notre confiance à personne ? »
En entendant la question rhétorique de Tim, Bruce répondit tout aussi naturellement :
- Le monde produira toujours des hommes de la pire espèce. Ils produiront toujours des Jokers, des Double-Faces, des psychopathes et autres sociopathes. Ces gens-là, on ne peut les sauver. Je crois rarement à leur guérison miracle. Les autres criminels, ceux qui ont une mentalité stable, peuvent changer, même si cela se passent rarement. Des rédemption existe pour certains criminels, mais les plus grands fous ne peuvent guérir. Leur guérison durent souvent une courte période, et leur pulsions finissent par revenir. Gotham verra toujours sa ville gangrené par ses fous, et c'est notre rôle de s'élever contre ceci. Notre but est de défendre la ville. Mais tu le sais déjà ...
Il marqua une pause avant de reprendre :
- Je me bats pas pour un monde meilleur. Je me bats pour défendre Gotham, et ses citoyens. Ce genre de discours a été dérivé de nombreuses fois, et a donné des idées de génocide au Al Ghûl, Tim.
Il le regarda continuer à répondre à toutes les phrases de Bruce, comme s'il cherchait à se justifier de ses actes. Il savait qu'il avait tord, et son rôle du gars indépendant ne lui allait pas du tout. Il jouait la comédie, et son visage montrait bon nombres de failles. Il essayait de tenir tête à Bruce, mais on sentait déjà une faiblesse dans sa voix, dans ses gestes :
« Si ! J’ai des choses à prouver. Mais ça c’est mon problème ! Tu te trompes, je ne suis pas en train de sombrer dans la folie, loin de là. White est ma première erreur, sinon j’ai toujours fait du bon travail en tant que Red Robin. Je n’ai pas envie de parler de Damian. C’est ton fils, d’accord, occupe-toi de lui si tu le souhaites. Je ne lui mets plus de bâtons dans les rues. Je n’ai peut-être plus ma place dans la bat family, mais ça ne m’empêche pas de faire mon devoir. Je vais bien, très bien même. »
Il était pâle comme un linge, et sa voix tremblante. Qui aurais-pu croire ce qu'il avait dit précédemment ? Non Tim n'allait pas bien, ça, c'était bel et bien un fait. Bruce plongea son visage dans ses mains quelques instants, avant d'inspirer un coup, et de déclarer :
- Tim, crois-tu un seul instant que je vais croire à ce ramassis de mensonges ? Me prends-tu pour quelqu'un de stupide ? Dit le moi en face, maintenant. Je ne sais plus quoi penser de toi. Tu me mens ouvertement, tu t'exclues tout seul d'une famille qui t'a tendu les bras, tu entretiens une jalousie compulsive, voir même maladive, envers Damian, et tu me dit que tu vas très bien ?
Il marqua une pause, et se leva, avant de reprendre :
- Non, tu ne vas pas bien. Et ceux depuis longtemps. Tu penses sûrement que je t'ai abandonné au profit de Damian, et quoi que je dise, tu continueras à le croire. L'incident de White le prouve bien. Il y a quelques mois de cela, jamais tu n'aurais osé faire cette chose. Et j'ai bien peur que tu continues de faire de même à nouveau.
Il regarda alors à travers la fenêtre, qui donnait lieu sur les jardins de l'Université, qui étaient, au passage, somptueux. Des allées de peupliers, avec des parterres de fleurs, et même des gazons bien verts, permettant aux étudiants de vivre dans un cadre plutôt agréable. Et pour les aventuriers, on pouvait voir des ateliers d'escalade, et une serre contenant des plantes exotiques. Bruce regretta le fait de ne pas avoir passé ses années d'études ici. Si ses parents n'auraient pas été tués, il aurait sûrement été à la place de Tim. Il écouta Tim à nouveau :
« Je ne vais pas finir comme Jason. Et encore, lui-même, rien ne dit qu’il ne redeviendra pas comme avant. Il cache ce qu’il pense, il cache ses émotions, même si j’admets que ses actes sont mauvais. Je ne suis pas Jason Todd, Bruce. Je suis tout simplement Timothy ! J’ai toujours été moi-même, je n’ai pas changé ! J’ai juste pris du recul, ainsi que quelques décisions. Et c’est mieux ainsi, c’est mieux pour tout le monde. Tu ne comprends pas que je n’ai rien à cesser ? Ce n’est pas parce que je suis partit que j’ai changé … je suis toujours le même ! A combattre le crime … Je suis Tim. »
Le jeune homme semblait chamboulé. Mais il s'entêtait à continuer, malgré son état :
« Rien ne reviendra comme avant …. C’est trop tard. Nos chemins se séparent de toute façon. Tu dois gérer les criminels, et apprendre à contrôler, et même connaitre Damian. Et moi, j’ai mes propres problèmes à gérer. Même si je prends un chemin différent au tient, ça ne veut pas dire que c’est un mauvais chemin …. Il me faut juste un peu de temps pour stabiliser ma situation, mais je serais un bon Red Robin, comme je l’ai été avec Robin. Et honnêtement, à part cette erreur avec White, tu n’as rien à me reprocher, alors cesse donc de t’inquiéter. Je suis grand maintenant, je sais me débrouiller seul. Je vais bien Bruce. »
- Arrête cette comédie de mauvais goût Tim. Tu joues un rôle que tu n'assumes pas. Tu te crois indépendant, mais depuis que je suis rentré, tu es devenu complètement pâle. Tu t'attends à ce que je te hurle dessus, comme j'aurais fait avec Damian ? Cesse tout ceci, et dit moi quel est ton problème. Cette plaisanterie a assez duré. Je te connais depuis de nombreuses années, Tim, et si y'a bien une chose que tu n'arrives pas à faire, c'est mentir. Tu me caches quelque chose, sa ne fais aucun doute.
Il se retourna, et fit face à Tim, prêt à l'entendre à nouveau.
Tim Drake
Sujet: Re: Dispute ou réconciliation ? [3 octobre] (PV Bruce] Mar 23 Oct - 14:47
Bruce Wayne & Timothy Drake
Plus le temps passait, plus la tension était palpable et oppressante. Malheureusement pour moi, Bruce me connaissait trop bien, il lisait en moi comme dans un livre ouvert, ce qui lui permettait de discerner mes mensonges. Mes paroles que je voulais rassurantes n'avaient pas d'effets sur lui, il me connaissait au point de savoir quand je vais mal, sans même que j'ai besoin de le dire. Mais je suis Timothy Drake, certainement le plus sensible parmi les Robin. Ma peine et ma souffrance, j'avais besoin de l'exprimer sinon le risque était de devenir fou. Mais entre ce que je devais faire et ce que je faisais, il y avait une bien grande différence. Cacher ses sentiments pour ne plus être blesser, ignorer la solitude pour ne plus souffrir, sourire pour garder contenance. C'était tellement facile, mais un gros ramassis d'illusions. Ce n'était pas loyale et encore moins sincère. Prendre le chemin le plus court était bien plus facile que d'emprunter un long chemin épineux, car on ne s'en sort pas sans blessures. Et tout au long de ma vie, je crois que j'en avais assez reçu de blessures, qui au final n'ont jamais cicatrisé. Elles laissent en moi des plaies béantes, qui s'accumulent avec le temps.
Me forcer à exprimer cette souffrance, c'était accepter qu'elle existe, qu'elle est bien là, à me ronger de l'intérieur jour après jour. Pourquoi ne pas l'ignorer ? Qui serait assez fou pour vivre dans une vie remplit de souffrance. Mon petit monde illusoire était tellement mieux. Pouvoir dormir sur mes deux oreilles, sans être prit de cauchemars reflétant la triste et affligeante réalité. Un bonheur illusoire qui me laissait en paix. Tout allait bien. A force de me le persuader, j'avais fini par le croire. Plus j'accumulais d'enquêtes en tant que Red Robin, plus ma fierté et mon indépendance prenaient de l'ampleur. Mais Bruce venait aujourd'hui briser ce rêve, me faisant revenir de force à la réalité. Seulement dans cette réalité, les plaies se rouvraient. On prend conscience de nos erreurs et de cet horrible manque qu'ont provoqué les personnes disparues qui nous sont chers.
« Pourquoi ?! Pourquoi tu me fais ça ? Pourquoi tu m'obliges à te parler ? Tu ne vois donc pas que pour moi c'est plus facile comme ça ? Ne m'oblige pas à avoir conscience de cette douleur !!! Je ne le supporte pas, tu m'entends ?! Je ne supporte plus d'avoir mal !!! J'en ai marre que cette plaie ne guérisse pas !!! Pourquoi tu ne me laisses l'oublier ?! Pourquoi tu me fais ça à moi ?!!! »
La colère, alimentée par la souffrance, prenait beaucoup trop de place. Elle avait fini par exploser, dépassant ses limites. Perdre le contrôle, se laisser bercer dans cette folie. Mes poings tapaient sur le mur de mon appartement, laissant au final des traces de sangs sur la peinture blanche immaculée. Compenser la souffrance psychologique par la souffrance physique, pour oublier celle qui fait le plus mal. Compenser une douleur par une autre, qui a l'air excessive, mais qui en faite, reste plus douce.
Mes poings restèrent contre le mur, ainsi que mon front. Je fermais les yeux, reprenant une respiration plus régulière plus douce, moins affolée. Finalement, une fois à peu près calmé, je me retournais lentement vers Bruce, le regard désemparé et triste, avant d'hausser les épaules d'un air abattu.
« Tu sais Bruce, parfois la vérité est trop dur à entendre, et encore plus à accepter. Exprimer mes émotions, parler de ce qui me fait mal, ça veux dire que je dois accepter que je souffre. Mais si c'est la vérité que tu veux …. »
Je me lavais les mains ensanglantées dans l'évier, grimaçant de douleur lorsque le jais d'eau fut en contacte avec les plaies, entrainant des brulures. Puis, j'ouvris un tiroir, farfouillant parmi les vêtements, avant de donner à Bruce un haut simple, noir, avec juste un logo rouge, un « S » plus précisément. La clé des problèmes, la source de la souffrance. Dans un silence un peu trop pesant, je m'assis sur mon lit, choppant mon oreiller que je serrais contre moi, le tordant dans tous les sens. Enfin je repris la parole.
« Lorsque Papa est mort, j'ai cru que se serait le moment le plus difficile que j'avais à passer de toute mon existence. Je pensais que je ne pouvais pas souffrir plus qu'à ce moment là. Mais pourtant, cette souffrance, elle a diminué, elle a été contrôlée. Grâce à toi. Parce que tu étais là, tu as fais de moi ton fils, me considérant comme tel. Tu n'as pas laissé ma famille se déchirer. Tu m'en as offert une autre. Puis Stéphanie est morte elle aussi. Je crois que c'est la seule fille que j'ai vraiment laissé entrer dans ma vie, la seule fille avec qui j'ai envisagé de construire un avenir. Les évènements ont fait qu'on s'est éloigné. Ce qui m'empêchait pas de la considérer comme une personne précieuse. Mais elle m'a été subitement arrachée elle aussi. Et même maintenant, entre elle et moi, plus rien ne sera comme avant. Ce n'est plus Spoiler et Robin, ce n'est plus Stéphanie et Tim »
Je soupirais. Même depuis le retour de Stéphanie, je n'avais pas vraiment osé aller la voir. On s'était croisé quelques fois pendant les missions, mais sans plus. Un faussé était crée entre nous. Que je ne voulais pas couvrir. Sans doute par peur. Non, en fait, j'étais tout simplement lâche. Toutes les personnes autour de moi mourraient, je ferais mieux de ne pas les approcher, quitte à être seul. Mais j'étais lâche, parce que cette solitude je n'arrivais plus à la supporter, j'avais besoin d'être entouré. Tu es bien égoïste Tim.
Passant à la deuxième partie de l'histoire, je frissonnais dans la tête aux pieds, serrant d'avantage l'oreiller, les yeux brillants d'émotions et de larmes qui refusaient de couler. Je laissais échapper un étrange son qui ressemblait à une sorte de sanglot étranglé, que je voulais refouler. Alors que je prenais encore une fois la parole, mon coeur se serrait à m'en faire mal. Conner.
« Mais celui qui me manque le plus, c'est Conner. Ca fait pourtant plus d'un an. Mais cette douleur, elle n'est pas passée, à cause des évènements qui ont suivit. La venue de Damian qui a provoqué la perte de mon costume et mon départ de la bat-family. Dans une dure épreuve comme celle-ci, la personne dont j'avais le plus besoin à mes côtés pour la surmonter, c'était bien mon meilleur ami. Mais Conner Kent n'existe plus …. Conner est …. Conner est …. »
Je serais incapable de dire à quel moment mes larmes sont tomber, mais je sentais ce liquide cristallin ruisseler le long de mes joues pâles. Mon coeur me faisait de plus en plus mal, alors que je mordais mes lèvres, pour étouffer les sanglots qui menaçait de retentir. Je fermais les yeux, espérant ainsi faire cesser les larmes, qu'on ne puisse plus voir ses yeux brillants.
« Mais Conner Kent est mort. Superboy n'est plus là. Parce qu'il est mort. Superboy est mort, Bruce, il est mort. Et ça fait tellement mal. Parce que je me sens tellement seul. Depuis sa disparition, plus rien n'a de sens. Je ne sais même pas ce que je dois faire. Je suis obligé de rester accroché à lui, à son existence, sinon je vais devenir complètement fou, je vais me laisser sombrer à cause de tout ce qu'il se passe. Je veux que Conner revienne Bruce, je veux qu'il revienne, comme Stéphanie ! »
J'enfouis ma tête dans mon oreiller, me baissant sur mon lit, pour faire taire mes sanglots, en vain. Ma tête tournait, mes yeux et mes joues étaient rougis par les larmes, alors que mes épaules tremblaient. Ca faisait plus d'un an que j'essayais de faire revenir Conner, sans succès. J'avais beau chercher sans relâche, je ne trouvais pas de solutions. J'étais complètement inutile. Quel meilleur ami je faisais, dit donc. Maintenant que j'avais commencé, autant continuer dans la lancé.
« Je me sens tellement mal, que je n'arrive plus à venir voir qui que se soit, de peur de perdre ses personnes, qu'ils finissent comme papa, ou comme Stéphanie ou Conner ! Je n'ai même pas revu Dick depuis je ne sais trop combien de temps. Toutes les personnes que j'aime finissent par mourir. Et moi, je ne veux pas que Dick meurt ! Alors je suis obligé de rester seul ! Et puis toi, toi tu as un fils, une vraie famille maintenant, tu n'as plus besoin de moi, parce qu'au final, je ne suis pas ton vrai fils. Damian a raison, je n'ai pas su maintenir ma famille en vie, et je n'ai pas le droit de m'en procurer une autre, je dois assumer ! Mais je ne veux plus assumer Bruce, je ne veux plus rester seul, parce que j'ai trop besoin de toi. Alors ne me laisse pas tout seul ! »
Je respirais un bon coup, pour essayer de me calmer. Maintenant que tout était sorti, que la vérité était dévoilée, la souffrance reprenant sa place. J'avais tellement mal. Mal à en mourir. Mais pourtant la vie continuait, je pouvais continuer d'avoir mal autant que je voulais, ce n'était pas pour ça que j'allais mourir. Parce que la souffrance n'a pas de limite. Parce qu'il y aura toujours des gens pour nous faire mal. Et même en construisant un mur pour parer cette souffrance, le jour où ce bouclier se brise, voilà ce que ça donne.
« Ne me laisse pas tout seul …. Papa ….. ne me laisse pas …. »
Codage fait par .Jenaa
Batman/Bruce Wayne
Localisation dans Gotham : Batcave
Sujet: Re: Dispute ou réconciliation ? [3 octobre] (PV Bruce] Sam 27 Oct - 21:00
La situation dérapait. Tout échappait au contrôle de Bruce. Le ton calme des deux protagonistes avait laissé place à des attaques agressives, et cela empirait. Les derniers mots de Bruce avait sans aucun doute poussé Tim dans ses ultimes retranchements, ce qui expliqua sans aucun doute sa réaction. Le jeune homme se leva, et se mit alors à crier :
-« Pourquoi ?! Pourquoi tu me fais ça ? Pourquoi tu m'obliges à te parler ? Tu ne vois donc pas que pour moi c'est plus facile comme ça ? Ne m'oblige pas à avoir conscience de cette douleur !!! Je ne le supporte pas, tu m'entends ?! Je ne supporte plus d'avoir mal !!! J'en ai marre que cette plaie ne guérisse pas !!! Pourquoi tu ne me laisses l'oublier ?! Pourquoi tu me fais ça à moi ?!!! »
Bruce ne s'attendait pas réellement à cette situation. Il connaissait le caractère émotif de Tim, mais de là à le voir ainsi, Bruce avait sûrement poussé le bouchon trop loin. Tim allait sans aucun doute enchaîné les phrases. A quoi Bruce pouvait-t-il répondre dans ce cas ? Il préférait se taire et laisser son fils adoptif parler. Sa lui permettais de se lâcher, d'extérioriser sa rage qu'il contenait depuis bien trop longtemps en lui. Tout ce qui avait au fond de lui depuis des lustres, tout ce qu'il n'avait jamais osé dire, tout allait y passer. Bruce le laissa continuer :
« Tu sais Bruce, parfois la vérité est trop dur à entendre, et encore plus à accepter. Exprimer mes émotions, parler de ce qui me fait mal, ça veux dire que je dois accepter que je souffre. Mais si c'est la vérité que tu veux …. »
Le jeune homme pansait ses plaies, suite à divers coups qu'il avait portés contre le mur. Une étape par laquelle beaucoup sont passés. Il frappait le mur pour éviter de frapper quelqu'un d'autre. Tim n'avait jamais osé lever la main, ni même le ton par ailleurs, face à Bruce. Contrairement à Dick, et à Jason, Tim avait été un Robin plus docile, moins à répondre sans arrêt à toutes les décisions que prenait Bruce.
Le jeune homme continua son discours, et tout ce qui déclarait résonnait dans la tête de Bruce, comme un enfant jouant à faire parler l'écho dans une grotte. Toutes ses scènes revivaient dans son esprit. La mort du père de Tim, orchestrée par un membre de la Ligue de Justice, la romance avec Stéphanie, ex-robin elle aussi, qui a avait provoqué la plus grosse guerre de gangs de l'histoire de Gotham. La mort de Superboy, lors d'une autre Crise qui frappa la Terre. Bruce n'avait jamais vu à quel point Tim tenait à Superboy. Et par ailleurs, sa mort l'avait plus marqué que celle de Bruce. Cela le surpris par ailleurs. Bruce avait la sensation de n'être rien aux yeux de Tim. Aux vues des morts qu'ils exposaient, et de voir que la "sienne" passait sous la trappe, cela l'avait un peu retourné. Tim acheva alors son discours :
« Je me sens tellement mal, que je n'arrive plus à venir voir qui que se soit, de peur de perdre ses personnes, qu'ils finissent comme papa, ou comme Stéphanie ou Conner ! Je n'ai même pas revu Dick depuis je ne sais trop combien de temps. Toutes les personnes que j'aime finissent par mourir. Et moi, je ne veux pas que Dick meurt ! Alors je suis obligé de rester seul ! Et puis toi, toi tu as un fils, une vraie famille maintenant, tu n'as plus besoin de moi, parce qu'au final, je ne suis pas ton vrai fils. Damian a raison, je n'ai pas su maintenir ma famille en vie, et je n'ai pas le droit de m'en procurer une autre, je dois assumer ! Mais je ne veux plus assumer Bruce, je ne veux plus rester seul, parce que j'ai trop besoin de toi. Alors ne me laisse pas tout seul ! »
Bruce comprenait de moins en moins, un espèce de flou cinétique était en train de se former dans son crâne, brouillant toutes les morts qu'il avait visualisé juste avant. Il pensa, encore, tout en restant silencieux :
« Ne me laisse pas tout seul …. Papa ….. ne me laisse pas …. »
Bruce demeura silencieux. Il comprenait peu à peu, dans la situation fâcheuse dans laquelle il se retrouvait. Bruce chercha d'abord une échappatoire, mais il n'allait pas pouvoir espérer s'en tirer cette fois. Il allait devoir faire face à ses responsabilités. Bruce prit alors une grande inspiration, tout en se frottant la tête. Bruce finit par croiser le regard de Tim, et il déclara :
- Tim ... Tu sais, avant que je te recueille et te prenne sous mon aile, tu avais tout. Tu avais une famille, un père et une mère qui t'aimait, tout ce que je n'ai pas pu avoir malheureusement. En devenant Robin, tu as connu l'amour, avec Stéphanie, et ceux malgré le fait que je révèle ton identité à Stéphanie dans un souçi de l'aider à améliorer votre relation. Mais je sais que je t'ai demandé en échange beaucoup de sacrifices, beaucoup trop à mon goût d'ailleurs. A cause de tout ceci, tu as perdu ta famille, ta petite amie. Par la suite, la mort de Conner a dû te toucher je t'avoue, plus que je ne le pensais.
Il marqua une pause, avant de reprendre :
- J'ai beaucoup perdu moi aussi. Mais j'ai souvent trop cru que tu étais comme moi. Là a été mon erreur. Tu es plus fragile, j'ai trop négligé ce point, tu as une intelligence hors norme, mais tu n'as pas ce côté sombre que j'ai en moi, ce côté qui me dévore depuis cette nuit, à Crime Alley. Mon côté solitaire a pris souvent le dessus, et je le regrette. Mais après toutes ses épreuves, je suis sûr d'une chose. Tu es et tu fais toujours parti de la Bat-family. Tu es et tu resteras toujours un Wayne. Après tout ce que je t'ai fait perdre, c'est la seule chose que je peut te donner. Tout ce que t'as dit Damian, c'est du vent. Damian a beau être mon fils, cela ne remet pas en question ce que nous avons vécu avant. Damian a débarqué dans ma vie sans que je m'en aperçoive, et malgré tout, il a réussi à s'imposer comme Robin grâce à Dick.
Bruce se grattait énergétiquement le crâne, comme si quelque chose le démangeait :
- J'ai laissé sa chance à Damian, à ton détriment, je le concéde, je pense qu'il est de mon devoir de l'éduquer, afin qu'il ne devienne pas comme sa propre mère, ou pire encore. Je le protége de lui-même, et de ses pulsions violentes, en espérant en faire un être meilleur, au delà d'un combattant exceptionnel qui prends goût à tuer. T'éloigner de ta famille pour la préserver te feras aucun bien. Reviens parmis nous Tim, c'est là bas qu'est ta vraie place.
Tim Drake
Sujet: Re: Dispute ou réconciliation ? [3 octobre] (PV Bruce] Mer 31 Oct - 6:32
Relevant légèrement mon visage humide de mon oreiller qui avait du subir mes larmes et ma crise de nerfs, j’écoutais les paroles de Bruce, me calmant peu à peu. J’étais quelque peu rassuré. Peut-être que je m’étais attendu à recevoir en plein fouets, les paroles que je redoutais tant et qui confirmaient mes pensées. A savoir que je n’avais jamais été un bon Robin, que ce rôle n’était que pour apaiser la douleur du départ prématuré de Jason. Qu’au final, mon existence en tant que Timothy Drake n’était pas n’était pas si importante que ça. Mais mes peurs tellement redoutées n’étaient pas confirmés.
Mais Bruce avait tort sur une chose. Contrairement à ce qu’il pensait, il n’était pas responsable de toutes les pertes qu’il avait subit. Au contraire, heureusement qu’il avait été là, sinon, je me serais tiré une balle depuis bien longtemps. Je crois qu’à ce jour, il est la personne la plus précieuse à mes yeux. Certes, je ne voulais pas devenir Batman, ce sombre personnage, mais il n’en restait pas moins pour moi, un modèle à suivre, ma seule famille … mon père. D’ailleurs, la mort de mon père adoptif était quelque chose que je refusais de penser. J’avais mis une grosse croix dessus, tellement la douleur était insupportable. Une mort que je n’avais jamais pu concevoir ou accepter. Je m’étais comme un diable à la recherche de Bruce. Et mes efforts n’avaient pas été vains, le voila aujourd’hui de retour. Un soulagement incontestable, mais je m’étais promis de ne plus jamais repenser à ce passé. Ca ne me traverserait plus jamais l’esprit. Mais Bruce avait raison, je ne suis pas comme lui, incapable de le suivre dans les chemins épineux, étant beaucoup trop fragile pour ça.
Je me redressais dans mon lit, inspirant un bon coup, frottant mes yeux rougis, avant de reprendre la parole.
« N-non … Non tu te trompes. Ce .. Ce n’est pas toi qui m’as enlevé toutes les personnes que j’aimais. C’est moi qui n’ai pas su les garder. Parce que tu as raison, je suis fragile, le plus fragile des Robin. Le cerveau ne fait pas tout, et la force me fait défaut. Si j’avais été un Robin plus fort et plus rapide, ils seraient toujours en vie. Tu n’as pas à te reprocher le fait que je n’arrive pas à garder mes proches en vie. Je devrais même dire … merci à toi d’avoir été là …»
Fatigué par tout cela, je me laissais de nouveau tomber sur mon lit, laissant Bruce parler, l’écoutant tout de même. J’étais touché, réellement, Bruce me considérait comme faisait toujours parti de la Bat-Family et comme étant un Wayne. Malgré moi, bien qu’ému, je secouais négativement la tête.
« Je … Comment pourrais je rester un Wayne ? Porter ton nom alors que je ne cesse de te décevoir. Au contraire, tu devrais avoir honte de m’avoir comme fils. Timothy Drake, le libérateur de prisonnier ! …. Mais je pensais bien faire, je croyais réellement en John White, Bruce … Alors ne te fâches pas …. »
Bien sur je crois qu’en vu de la conversation, la colère de Bruce était retombée depuis quelques temps déjà, laissant place à un problème plus sérieux, mon avenir dans la Bat-Family. Bruce voulait que je revienne. Mais pour moi, c’était encore trop difficile, trop tôt. Toutes ses blessures étaient trop récentes et surtout toujours ouvertes.
« Je ne sais pas … je ne pense pas en être capable. Je comprends ton devoir envers Damian, et maintenant je le respecte. Mais je ne suis pas prêt à l’affronter ou vivre sous le même toit. Je ne le hais plus, mais je ne peux pas lui accorder ma confiance. Il reste trop dangereux envers moi, je n’ai pas tellement envie de finir en fauteuil roulant, si l’envie lui reprends d’être violent. Et puis … avec mes problèmes personnels et mes contrariétés, je préfère rester seul ici »
Soudain, une idée me vint à l’esprit. Je souris avant de bondir de mon lit, à la recherche de quelque chose, trifouillant de partout dans ma chambre, tout en continuant de parler.
« Ceci dit, si tu veux vraiment te rendre utile ! Tu peux toujours passer du temps avec moi, lorsque tu ne seras pas trop prit à sauver Gotham, ou par ton travail ou avec des trucs à poitrines. Ah voila, j’ai trouvé ! »
Tout en riant, ne faisant pas attention au fait que je nommais les amantes de Bruce « Trucs à poitrines », je me redressais avec un grand sourire, lui jetant un ballon de Basket.
« Ah moins que tu es peur de perdre parce que tu t’es trop ramollis ! Ah ah ! »
La vision que j’avais dans la tête de Bruce qui jouait au basquet avec son air sérieux et crispé me faisait rire aux éclats, si bien que je devais me tenir au mur pour ne pas tomber. Mon dieu, cela faisait tellement longtemps que je n’avais pas rit ainsi.
« Mais par contre, il faut que tu essaies de sourire un minimum, parce que c’est moi qui ne pourrais pas jouer si je te vois avec …. Bref !! »
Oui parfois cher Timmy, tu parles beaucoup trop, embarqué dans ton délire !
Batman/Bruce Wayne
Localisation dans Gotham : Batcave
Sujet: Re: Dispute ou réconciliation ? [3 octobre] (PV Bruce] Dim 4 Nov - 18:41
Tim avait l'air de s'être calmé, ses yeux ne relâchaient plus de larmes. Il finit par se redresser, et s'adressa à Bruce :
« N-non … Non tu te trompes. Ce .. Ce n’est pas toi qui m’as enlevé toutes les personnes que j’aimais. C’est moi qui n’ai pas su les garder. Parce que tu as raison, je suis fragile, le plus fragile des Robin. Le cerveau ne fait pas tout, et la force me fait défaut. Si j’avais été un Robin plus fort et plus rapide, ils seraient toujours en vie. Tu n’as pas à te reprocher le fait que je n’arrive pas à garder mes proches en vie. Je devrais même dire … merci à toi d’avoir été là …»
Ce discours surpris alors Bruce. Tim avait subitement changé de comportement, les larmes avait limite laissé place, et le jeune homme semblait avoir repris possession de ses moyens. Loin de la furie explosive qu'il avait montré quelques minutes plus tôt, Tim était donc devenu incroyablement calme.
« Je … Comment pourrais je rester un Wayne ? Porter ton nom alors que je ne cesse de te décevoir. Au contraire, tu devrais avoir honte de m’avoir comme fils. Timothy Drake, le libérateur de prisonnier ! …. Mais je pensais bien faire, je croyais réellement en John White, Bruce … Alors ne te fâches pas …. »
Se fâcher ? L'incompréhension continuait de régner dans cette discussion. Mais que faire alors ? Que dire ? Bruce commençait à avoir fait le tour de la question de toute manière, et les mots ne tarderaient pas à lui manquer. Il se leva, et regarda à la fenêtre, il voyait deux étudiants en train de se promener dans le jardin. Bruce repensait à sa jeunesse, tout ces moments volés, perdus, à cause d'un seul homme. Jamais il n'avait eu de jeunesse "normale", ni lui, ni Tim .
« Je ne sais pas … je ne pense pas en être capable. Je comprends ton devoir envers Damian, et maintenant je le respecte. Mais je ne suis pas prêt à l’affronter ou vivre sous le même toit. Je ne le hais plus, mais je ne peux pas lui accorder ma confiance. Il reste trop dangereux envers moi, je n’ai pas tellement envie de finir en fauteuil roulant, si l’envie lui reprends d’être violent. Et puis … avec mes problèmes personnels et mes contrariétés, je préfère rester seul ici »
C'est son choix. Bruce, avec ses fils adoptifs, n'insistait pas quand il voyait qu'il demeurait campé sur ses positions. Il savait, depuis le départ de Dick, qu'il était devenu un poil moins insistant sur certaines choses. Mais depuis que Damian était arrivé au Manoir, il venait alors à être plus sévère que d'habitude, un espèce de retour aux sources en fait.
« Ceci dit, si tu veux vraiment te rendre utile ! Tu peux toujours passer du temps avec moi, lorsque tu ne seras pas trop prit à sauver Gotham, ou par ton travail ou avec des trucs à poitrines. Ah voila, j’ai trouvé ! »
Tim prit alors une balle de basket, et la lança sur Bruce, celui-ci, encore plus surpris, et troublé dans ses pensées, la laissa s'échapper par la fenêtre. Bruce se pencha pour regarder le trajet de la balle. Celle-ci continua à rebondir, tout en buttant violemment contre un petit vase décoratif, qui s'écrasa lamentablement sur le sol.
* Trucs à poitrine ? Ce serais bien qu'il en attrape un peu plus, avant de me faire une remarque.*
« Mais par contre, il faut que tu essaies de sourire un minimum, parce que c’est moi qui ne pourrais pas jouer si je te vois avec …. Bref !! »
Bruce, sourire ? Il sait très bien que pour lui, le sourire est un masque, pour masquer ses émotions, masquer Batman, quanbd il sourit, il deviens Bruce Wayne, le Playboy milliardaire, dont les femmes, plus belles les unes que les autres, cherche à l'attirer grâce à leurs charmes. Le sourire est une arme, et par ailleurs, il ne sourit plus réellement depuis bien des lustres. Regardant alors l'heure, Bruce finit alors par se retourner, et aller vers la porte. Il ne savait plus quoi dire à présent :
- Très bien, je pense avoir compris ta position. Mais je ne sais pas où est John White malheureusement, et ce détail me chiffonne beaucoup. Je ne peut rester les bras croisés, il faut que je le retrouve. Et je le retrouverais. N'oublie pas ce que j'ai dit ici, dans cette pièce. Je ne veut pas que ce gene d'évènements se reproduisent à l'avenir .
Tim Drake
Sujet: Re: Dispute ou réconciliation ? [3 octobre] (PV Bruce] Mar 6 Nov - 7:46
Aucune de mes blagues n’avait fait ne serait-ce que sourire Bruce. Il faut dire qu’il n’avait pas le rire facile, et mon propre rire communicatif ne marchait pas sur lui. J’aurais beau essayer de détendre l’atmosphère, il resterait de marbre, avec son air sévère et trop sérieux. Je soupirais en m’asseyant de nouveau sur mon lit, ne me préoccupant pas du ballon qui était passé par la fenêtre. Pas vu, pas prit, je ne risquais rien. Avant même qu’il ne prenne la parole, je compris que cet entrevue prenait fin. Bruce se dirigeait vers la porte, après avoir regardé l’heure. Evidemment Bruce Wayne avait bien d’autres choses à faire que de tenir compagnie à son « fils ». Quel père idéale, c’est ça, va t’en ! Jake Drake au moins, mon vrai père, ne m’aurait jamais laissé tomber dans une telle situation. Je venais pourtant lui parler de mes craintes et de ms souffrances … de Conner. Et tout ce que j’avais le droit, c’était un « je dois retrouver White ». Stupide Timmy, à quoi tu t’attendais ! Ce n’était pas Bruce qui allait m’aider à faire revenir Conner. Je plissais les yeux, le regardant s’éloigner, sans même répondre. Je ne risquais pas de lui parler de mes tests de clonages, et des difficultés. Non, Batman ne m’aiderait pas.
A peine eu-t-il quitté la pièce que je sentis la contrariété prendre le dessus. Prit d’une impulsion, j’attrapais ma lampe de chevet pour la jeter brusquement contre la porte close.
« Stupide crétin sans cœur !!! Je n’ai pas besoin de toi !!! »
Paroles que je n’aurais certes pas sortit en face de Bruce. Laissant la pression retombée, je me contentais de me réfugier dessous mes couvertures, essayant de dormir un peu, en vain.
RP TERMINE
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Sujet: Re: Dispute ou réconciliation ? [3 octobre] (PV Bruce]
Dispute ou réconciliation ? [3 octobre] (PV Bruce]