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 Cuve ce qui est vain.

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The Reaper

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MessageSujet: Cuve ce qui est vain.   Cuve ce qui est vain. Mininew-3561a9aVen 21 Sep - 19:14


La porte de la salle des cuves s'ouvrit en grinçant. Vieille et poussiéreuse, elle était à l'image des locaux délabrés d'Ace Chemicals. La lune même filtrait au travers de petite fenêtres ainsi que par les trous du plafond, révélant la masse de poussière en suspension, seulement agitée par les nombreux courant d'air. Elle formait des volutes presque charmeuses, n'ayant pourtant comme seul effet de faire tousser celui qui les traversait. Les rats échappaient à cet inconvénient, mais ils avaient, eux, d'autres occupations.

Ils n'étaient pas les seuls bien sur, à ignorer la poussière triste et suffocante. Une silhouette, furtive, glissait à une vitesse étonnante dans l'ombre des grandes cuves de produit. Dans sa course, aucun son ne venait troubler l'étrange quiétude des lieux, pas même celui d'une respiration haletante. En fait, s'il on y regardait de plus près, l'inconnu ne respirait pas du tout. Pas qu'il n'en avait pas envie ou qu'il retienne sa respiration, non. Le destin ne lui avait simplement pas donné comme consigne de respirer pour vivre.

Son seul impératif, et la silhouette ne le savait que trop, c'était de se procurer un produit issus d'un mélange de substances uniquement trouvables à Ace Chemicals. Ainsi, le Faucheur, car c'était lui, tout juste remit sur pied grâce à l'aide du Docteur Crane, avait l'intention ferme et implacable de faire une réserve, conséquente, de ce dont il avait besoin. Bien qu'étant au mieux de sa forme, il savait q'un seul mois le séparait de la décomposition, et il n'avait pas envie de frôler une nouvelle fois la catastrophe.

Sa course, très vive et silencieuse, lui fit traverser plusieurs salles de cuves, typiques des entrepôts d'Ace Chemicals. A l'extérieur, les nombreuses caméras lui avaient donné du fil à retordre, mais ici, rien ne semblait guetter l'obscurité, à part lui.
Le plan de Crane était assez précis, le docteur n'avait sûrement pas mentit en disant connaitre les locaux. Il bifurqua à droite, laissant derrière lui les cuves, et s'enfonçant dans un escalier qui montait à l'étage.
La haut, il se retrouva sur une passerelle en métal qui surplombait les cuves, fermées par des couvercles de fontes, surement à ouverture automatique. Le Reaper savait bien que tomber là dedans, même pour lui, était signer son arrêt de mort. La plupart des cuves contenaient des acides puissants.
Il ralentit le pas jusqu'à revenir à la marche prudente. Ses pieds sur le métal de la passerelle produisaient un bruit sourd.
Considérant l'état général des locaux, rien ne lui garantissait que ce bout de ferraille soit solide, ou même capable de le supporter s'il marchait trop vite.

Arrivé au bout de la rambarde, il ouvrit une petite porte, qui menait à un bureau. D'après le docteur, le registre des produits conservés dans le bâtiment devait être là. Il lui suffirait ensuite de consulter pour trouver les ingrédients de son traitement.
Il vida plusieurs tiroir avant de buter sur celui du bas du bureau, fermé à clef. D'un geste irrité, il arracha le morceau de bois de son support. Vide.
Il jeta le tiroir par terre. Son regard froid balaya la pièce, en quête d'un quelconque coffre fort. Rien.
Le Docteur ce serait alors trompé?

Dépité, le Faucheur s'apprêta à sortir quand un journal attira son attention. Il était récent, preuve que quelqu'un travaillait encore ici, au moins un gardien. Ce qui avait arrêté l'attention du mort, c'était un article, signalé en couverture par un gros titre:

"UN ZOMBIE M'A AGRESSE".

Intrigué, le Faucheur ouvrit la feuille de choux à la page 4. On pouvait y voir la photo d'un jeune policier, des marques de strangulation au cou, pointant un doigt rageur sur une ruelle sombre.
Pas de doute, il reconnaissait ce jeune homme, et la ruelle aussi, l'auteur de cet incident n'étant autre que lui.
On commençait à parler de lui dans Gotham.

Il jeta le journal sur ce qu'il restait du bureau, puis sortit de la petite salle.
Il se figea juste après avoir passé le pas de la porte.
Au loin, résonnant dans les salles de cuves, des bruit de pas se faisaient entendre....


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